Invité du Panathlon, mardi dernier, le journaliste de la RTS John Nicolet a partagé sa passion pour son métier et pour le sport en général.
La séance du Panathlon de mardi dernier aurait pu durer trois heures, tant l’échange a été intéressant et nourri entre les membres présents et le journaliste sportif de la RTS John Nicolet, invité pour l’occasion. Spécialiste de ski alpin, il commente les courses masculines depuis de nombreuses années, tout en prêtant sa voix aux meetings d’athlétisme diffusés sur la RTS durant l’été. Il a avoué, d’emblée et à plusieurs reprises, «vivre sa meilleure vie» à une assistance conquise.
Sur les lattes à 2 ans
Mais comment l’enfant de Chénens (FR) qu’il était s’est-il retrouvé à tomber amoureux du ski? «Ma mère m’a mis pour la première fois sur les lattes lorsque j’avais 2 ans, à Charmey, s’est-il souvenu. Par ailleurs, les championnats du monde de Crans-Montana de 1987 m’ont également durablement marqué, j’avais 10 ans à l’époque.» Le virus du ski ne le lâchera plus, malgré une petite infidélité sur une planche durant les années 1990. «Le snowboard constituait alors un effet de mode, mais je suis rapidement revenu sur les skis», sourit celui qui possède un diplôme J+S 3 en ski alpin, lui offrant ainsi des bases théoriques utiles pour ses commentaires.
Préparation rodée
Interrogé sur la façon de préparer ses commentaires, John Nicolet a passé en revue sa journée de journaliste lorsqu’il voyage sur place pour des courses de Coupe du monde. «Il y a d’abord le voyage, qui peut parfois s’avérer assez long lorsque je l’entreprends seul, en voiture. Une fois sur place, la séance des chefs d’équipe me permet d’obtenir des informations auprès des entraîneurs pour la course du lendemain, a-t-il détaillé. Le matin suivant, j’ai la chance de pouvoir accompagner les athlètes sur la piste pour la reconnaissance. Là encore, en m’entretenant avec les entraîneurs, j’ai la possibilité d’amasser encore de petites infos qui me seront utiles lors du direct.»
Comme une série télé
Si l’on prend un peu de distance et que l’on regarde ce travail au niveau d’un hiver, le journaliste établi en Valais avoue qu’il construit sa saison à la manière d’une série de télévision. «Si l’on veut bien, chaque week-end de Coupe du monde représente un épisode de la série. Et au fur et à mesure que la saison avance, le scénario se dévoile, a imagé le quadragénaire. Je dois aussi avouer que plus la saison avance, plus mon œil s’affûte. J’arrive de mieux en mieux à repérer les petites erreurs qui font perdre du temps à un concurrent. Cet entraînement visuel, je l’effectue aussi en regardant les courses commentées par mes collègues d’autres télévisions.»
Un parcours qui passe par Yverdon
Fribourgeois établi en Valais, le parcours de John Nicolet est passé à deux reprises par Yverdon-les-Bains. Après avoir été pigiste au sein du groupe Edipresse, il avait rejoint La Presse Nord vaudois en qualité de stagiaire en 2001. Un nouveau détour par Edipresse l’a ensuite amené à devenir une des pièces importantes de la création de La Région Nord vaudois en 2006. Il y est resté deux ans avant d’obtenir sa chance sur le petit écran. L’expérience d’avoir appris le métier dans une petite structure s’est avérée déterminante pour lui. «Cette situation vous amène rapidement à prendre des décisions, donc des responsabilités, a-t-il reconnu mardi soir. Et c’est un apprentissage très précieux et un bon point de départ dans le métier. Même si aujourd’hui, si un jeune est passionné par ce qu’il fait, il peut quasiment créer son propre média, que ce soit sous forme d’un podcast ou d’autre chose.»