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Jean-Michel Aeby: «Je pars avec la fierté d’avoir ramené ce club en Challenge League»
©Champi

Jean-Michel Aeby: «Je pars avec la fierté d’avoir ramené ce club en Challenge League»

9 août 2021

Mario Di Pietrantonio s’est donné deux nuits de réflexion après la défaite d’YS à Wil samedi soir (3-0). Lundi matin, le président d’YS a pris son téléphone et appelé Jean-Michel Aeby pour lui dire qu’il n’avait pas besoin de revenir au stade municipal. Alors qu’il était sous contrat jusqu’en juin 2022, le Genevois est désormais libre de s’engager où il le désire.

 

Comment avez-vous réagi lorsque vous avez vu le nom de Mario Di Pietrantonio s’afficher sur votre téléphone?

J’ai été surpris, honnêtement, de ce licenciement intervenu par téléphone. Je ne m’y attendais pas, même si je connais assez le football pour savoir que débuter par trois défaites ne me mettait pas dans une position confortable. Je me disais toutefois que la progression de l’équipe était réelle et bien visible sur ces trois premiers matches. Elle a d’ailleurs été soulignée par plusieurs personnes.

Trois défaites en trois matches, après n’avoir perdu qu’une fois de toute la saison dernière, c’était plutôt inattendu… Surtout après cette belle préparation!

Oui et personne ne peut nier qu’on a perdu ces trois premiers matches, surtout pas moi. Mais j’aurais aimé avoir le temps de mener cette équipe à sa première victoire, qui aurait été un déclic, j’en suis persuadé. J’aurais aimé que le président me fasse confiance et me laisse une chance d’améliorer les résultats.

Que retiendrez-vous de ces vingt mois passés à Yverdon?

Je pars avec la fierté d’avoir ramené ce club dans le monde professionnel, où il n’avait pas évolué depuis dix ans. Personne ne pourra m’enlever ça. Je me suis bien entendu avec tout le monde, je tiens à remercier toutes les personnes qui ont fait partie de cette aventure, et j’ai une pensée aussi pour les deux fans club. Mon objectif était de ramener Yverdon Sport en Challenge League, ce qui a été fait, dans le contexte particulier de la pandémie. Je tiens cependant à souligner que le championnat n’a pas été tronqué et que nous sommes montés à la régulière.

Quel est votre sentiment ce soir?

Quoi qu’il arrive, je souhaite bonne chance à Yverdon Sport. Je pars déçu, triste, mais fier du travail accompli. Se faire licencier après une série de défaites fait partie du monde professionnel et je suis un professionnel. L’important, à l’heure du bilan, est de regarder le tableau dans son ensemble. Et les touches que j’ai apportées se voient de loin. On était sur la bonne voie et il ne faut pas s’y tromper, on n’allait pas arriver en Challenge League et tout gagner tout de suite. Il fallait du temps. Je ne l’ai pas eu.

Tim Guillemin