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«J’étais un peu au bout de ma vie»
© Pierre Bouras / La Fabrique

«J’étais un peu au bout de ma vie»

29 décembre 2020

Les lendemains de Fêtes ne réussissent décidément pas à Alan Roura. Le Genevois est revenu, dans son carnet de bord, sur l’avarie de quille qu’a connue La Fabrique durant le week-end.

«Il y a 4 ans, je percutais un OFNI (ndlr: objet flottant non identifié) le 2 janvier et là, j’ai un nouveau souci hydraulique le lendemain de Noël. J’en rigole, mais ce nouveau coup dur n’a pas été simple à surmonter, relate Alan Roura. J’ai passé les mains dans l’huile de 4h à 17h (heure suisse), un peu au bout de ma vie, à craindre de devoir faire une escale technique, ou pire…»

Le skipper suisse et son équipe à terre ont eu peur que l’un des vérins ait pris un coup. Une situation qui aurait été très problématique, puisque le deuxième vérin risquait lui aussi de lâcher à force d’encaisser tout seul tous les efforts. «Il a fallu mettre la course entre parenthèses pour trouver, vite, une solution. Vite, parce que j’étais en train d’entrer dans le Pacifique, bientôt au beau milieu de nulle part, et que ça aurait été un peu chaud de traverser le plus grand océan du monde avec un seul vérin et la quille dans l’axe… Surtout que ce n’était pas juste le Pacifique à traverser, mais bien un demi tour du monde à boucler.»

Tout est finalement rentré dans l’ordre sur La Fabrique, mais Alan Roura, toujours 15e au pointage de 14h30 mardi, a vu ses plus proches poursuivants se rapprocher dangereusement.

Rédaction