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Des Jeux olympiques différents

23 mars 2017 | Edition N°1961

JO de la Jeunesse d’hiver – Membre du comité d’organisation de Lausanne 2020, Greg Curchod a évoqué, mardi dernier devant le public yverdonnois, les enjeux de l’événement qui aura lieu dans moins de trois ans.

Greg Curchod, ici lors de sa conférence à La Prairie, a insisté sur l’importance de l’héritage à laisser. ©Gabriel Lado

Greg Curchod, ici lors de sa conférence à La Prairie, a insisté sur l’importance de l’héritage à laisser.

Lausanne 2020, c’est déjà dans moins de trois ans. Les Jeux olympiques, sous leur forme consacrée à la jeunesse, feront leur retour en Suisse à l’entrée de la nouvelle décennie, au mois de janvier. «C’est un projet qui permet de tenter, d’innover. On souhaite revenir aux valeurs de base des Jeux, les faire d’une nouvelle manière. Il faut que ce soit différent !», a lancé Greg Curchod, mardi dernier, à Yverdon-les-Bains. Membre du comité d’organisation de l’événement, en charge de la stratégie et de la communication, le Lausannois est venu faire le point de la situation à l’invitation de la section yverdonnoise du Panathlon.

Après Innsbruck en 2012 et Lillehammer en 2016, la capitale olympique accueillera la 3e édition de Jeux olympiques de la Jeunesse d’hiver. «La World Gymnaestrada, organisée en 2011 à Lausanne, a été une magnifique fête. Les gens, les autorités, se sont dit on peut le faire. C’est l’esprit qui a régné à cette occasion qu’on veut retrouver, a souligné le conférencier, en rappelant que 57 fédérations sportives internationales siègent dans la cité lémanique. Le monde du sport se décide tous les jours à Lausanne.» En 2020, la capitale vaudoise en sera le coeur l’espace de dix jours.

Greg Curchod s’est aussi souvenu des sondages réalisés auprès de la population avant l’attribution des JOJ. «On avait sous-estimé notre capital sympathie. Lorsqu’on parlait de Jeux, les gens avaient des réactions très diverses, même parmi les sportifs, mais du moment où on signalait qu’il s’agissait des JO de la Jeunesse, alors tout le monde était convaincu.»

Les JOJ font figure de laboratoire à innovation pour le futur des Jeux. Ainsi, le skialpinisme pourrait faire son apparition au programme de Lausanne 2020. «On veut créer un véritable festival du sport, a martelé l’orateur, en diffusant quelques images enthousiasmantes de l’édition précédente, à Lillehammer, qui a attiré 100 000 spectateurs. On organisera de nombreuses activités éducatives, les Hautes écoles sont directement impliquées à tous les niveaux et on réfléchit à l’héritage que l’on souhaite laisser.» L’un des exemples palpables les plus évidents sera le bâtiment «Vortex», en forme d’anneau olympique, qui fera office de village olympique avant d’être reconverti de logements pour étudiants.

 

Aussi dans la région

Lausanne 2020 se déroulera sur quatre sites, et le district du Jura-Nord vaudois sera directement concerné par le ski nordique. Les épreuves de ski de fond auront lieu à la vallée de Joux, du côté de la Thomassette. «Les Combiers peuvent ainsi redonner un coup de jeune à leurs installations, un nouveau centre de formation national pour le ski nordique étant en projet.»

Le Balcon du Jura n’a, par contre, pas été retenu à l’heure de la répartition. «Le CIO apprécie que les Jeux se déroulent sur des sites compacts, ce qui est compréhensible. On avait la volonté d’ouvrir un maximum, mais on n’a pas pu le faire partout. On aurait, notamment, pu tout concentrer dans les Alpes vaudoises, en organisant le ski nordique aux Mosses, a rappelé Greg Curchod. Cela dit, on reste totalement ouverts à l’organisation d’événements dans les autres régions du canton, par exemple liés à des sports de démonstration.»

Si les JOJ 2020 ne se dérouleront pas directement dans la région d’Yverdon, à la Commune, on planche sur le sujet. «On aimerait ne pas se contenter d’être uniquement spectateurs, mais que ce soit aussi une fête du sport dans notre région, affirme le syndic Jean-Daniel Carrard, interrogé sur le sujet. On a envie de faire quelque chose qui se déroule en bonne intelligence avec le programme de Lausanne 2020. On réfléchit à ce qu’on peut amener comme idées.»

 

Les JOJ, ce sera…

1200 athlètes de 15 à 18 ans, provenant de plus de 70 nations.

3000 bénévoles.

70 disciplines issues des mêmes sports que ceux pratiqués lors des Jeux olympiques d’hiver traditionnels.

– Un budget opérationnel (c’est-à-dire sans les constructions qui vont survivre aux JOJ) de 36 millions de francs.

4 sites, à Lausanne et Morges pour les sports de glace ; dans le Jura (vallée de Joux et les Tuffes/F) pour les disciplines nordiques ; dans les Alpes vaudoises (Villars, Les Diablerets et Leysin) pour les sports de glisse ; et à Saint-Moritz pour le bob, la luge et le skeleton.

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Manuel Gremion