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Les Jeux des sportifs nord-vaudois

16 février 2018 | Edition N°2187

Si aucun athlète de la région ne s’est qualifié les JO cet hiver, il n’empêche que ceux-ci suivent avec intérêt ce qui se passe en Corée du Sud. On leur a demandé à quel point ils vibrent avec leurs compatriotes.

Quatre questions ont été posées à une sélection de six sportifs (d’été comme d’hiver) de la région. Les voici:

1. A quel point et comment suivez-vous les Jeux olympiques de Pyeongchang?

2. Quel sportif appréciez-vous particulièrement et à qui vous identifiez-vous?

3. Combien de médailles la Suisse aura-t-elle remportée au terme des ces Jeux?

4. Question personnalisée.

 

Bryan Zooler

Membre des cadres suisses de skicross.

1. Au point de me lever la nuit pour le ski alpin! Je suis également très intéressé par le hockey. J’ai quelques connaissances grâce à l’armée pour les sportifs d’élite, notamment le hockeyeur Gaëtan Haas et le curleur Peter De Cruz, et je vais les surveiller attentivement.

2. Marcel Hirscher, qui est une vraie bête de travail et qui skie juste trop bien. Mais je suis globalement moins impressionné par les sportifs d’hiver, peut-être parce qu’ils sont plus proches de moi. Je trouve qu’il y a à tirer de chacun des athlètes, mais j’ai toujours aimé Stan Wawrinka, qui a dû cravacher pour construire sa carrière dans l’ombre de Roger Federer.

3. Je mise sur une dizaine de médailles, mais il faut que nos athlètes se réveillent! J’en vois trois ou quatre en ski et pourquoi pas deux en hockey.

4. A vos yeux, qui part favori en skicross?

C’est tellement dur à dire! Un des Suisses devrait faire une médaille et je mise sur le Français Jean-Frédéric Chappuis, l’homme des grands rendez-vous. Chez les filles, la Suédoise Sandra Naeslund est au-dessus du lot. C’est la Mikaela Shiffrin du skicross.

 

Kim Richard

Membre des cadres romands de ski de fond.

1. Je m’intéresse aux épreuves où il y a des Suisses. Je ne me lève pas, mais je regarde en différé le matin et sur mon téléphone. Je suis même le ski de fond pendant les cours. Les JO occupent nos conversations (ndlr: elle est à l’Ecole de sport de Brigue).

2. Erwan Kaeser, car je le connais depuis petit: mon papa est de Bex, comme lui. En début d’hiver, il n’était vraiment pas sûr de pouvoir se rendre aux Jeux et il est parvenu à réaliser son rêve. C’est le preuve que tout est possible, qu’il ne faut pas perdre le moral même si les premiers résultats ne sont pas aussi bons qu’attendus. Je suis également épatée par Lara Gut et Lindsey Vonn, qui sont revenues de blessure et peuvent viser des médailles.

3. Je compte sur cinq! Il y aura encore Dario Cologna, une deuxième médaille en alpin et une autre en freestyle.

4. Comment voyez-vous la suite en ski de fond?

Dario Cologna a des bonnes chances de briller sur le 15 km, et en 50 km peut-être aussi, mais les Norvégiens sont très forts.

 

Simon Le Coultre

Hockeyeur à Moncton (CAN) et international M20.

1. L’avantage de vivre au Canada, c’est qu’à chaque fois que j’allume la télé en fin d’après-midi ou en soirée, je tombe sur les JO. Donc, même sans suivre assidûment chaque épreuve, je passe beaucoup de temps à regarder ce qu’il se déroule et à soutenir mes compatriotes.

2. Pas nécessairement une personnalité, mais plutôt un groupe. En l’occurrence, les équipes de hockey, et surtout celle de Suisse. D’ailleurs, on avait ouvert les paris dans le vestiaire concernant le match Suisse – Canada. Autant dire que j’étais à un contre quinze.

3. Je ne suis pas sûr d’être en mesure de donner un chiffre. Je vois bien Lara Gut obtenir au moins une médaille en ski alpin. Sinon, les hockeyeuses suisses sont très bien parties. Je les imagine en rafler une également. L’équipe masculine? Ce sera compliqué, mais pas impossible.

4. Y a-t-il une discipline d’hiver que vous ne suivez qu’en période olympique?

Je ne peux même pas dire le curling, sachant que c’est un sport assez populaire ici et qu’il est souvent diffusé sur les écrans. Sinon, il y a bien le bob.

 

Mirko Salvi

Deuxième gardien du FC Bâle.

1. De prime abord, je suis plutôt sports d’été que d’hiver. Ce qui veut dire qu’au lieu de passer ma nuit devant les compétitions, je préfère dormir. Par contre, du moment que je regarde la télé, je zappe volontiers sur les JO. J’essaie de suivre un peu ce qu’il s’y passe.

2. Je me suis découvert une passion pour le hockey lorsque je jouais à Lugano. Des coéquipiers m’avaient emmené à la Resega et j’ai beaucoup accroché à la discpline et à l’ambiance qui règne autour. Donc, sans hésiter, l’équipe nationale masculine. Sinon, je suis assez fasciné par les épreuves de vitesse en ski alpin. Lara Gut m’impressionne pas mal.

3. Au moins encore une en ski alpin et en ski de fond. J’ai beaucoup d’espoir pour le hockey, surtout les hommes. Le championnat de Suisse étant très relevé, je suis persuadé qu’ils peuvent aller loin. Disons entre cinq et dix.

4. Si vous aviez dû faire carrière dans un sport d’hiver, lequel auriez-vous choisi?

Au risque de surprendre… le hockey. Parce que c’est un sport d’équipe, un critère important.

 

Elodie Jakob

Championne de Suisse de l’heptathlon (athlétisme).

1. Je prends connaissance des résultats et, ensuite, je regarde les images. La plupart du temps à la télévision en différé. Je ne peux pas suivre les épreuves en direct, car je travaille. Mais si je dois me lever une nuit ou l’autre, où il y a des Suisses parmi les favoris, je suis prête à le faire. Par exemple pour le ski alpin ou Dario Cologna.

2. Je ne connais pas assez les athlètes pour m’identifier à eux, mais ceux qui m’impressionnent, ce sont les snowboarders qu’on a vu en freestyle faire des figures incroyables, cette semaine. Je trouve ça fou!

3. Je ne suis pas une spécialiste, mais comme la Suisse en a obtenu une dizaine lors des précédentes éditions des Jeux d’hiver, je vais miser sur une douzaine, pour faire mieux. J’aimerais beaucoup que les Suissesses montent sur le podium en bob, car Eveline Rebsamen, une copine que faisait de l’athlétisme, est engagée à Pyeongchang.

4. Quelle compétition allez-vous suivre avec le plus d’intérêt ces prochains jours?

Le bob féminin, puisque je connais Eveline. Cela suscite forcément plus d’intérêt.

 

Cyrille Thièry

Dernier Nord-Vaudois aux JO (Rio, cyclisme sur piste).

1. N’étant pas un grand amateur ni un pratiquant des sports d’hiver, je ne suis pas le spectateur le plus attentif. Je ne vais pas me lever exprès pour les Jeux, mais j’aime savoir ce qui s’est passé. Je m’intéresse particulièrement aux résultats des biathlètes, car j’ai fait l’armée avec quatre d’entre eux (Irene Cadurisch, Benjamin Weger, Serafin Wiestner et Mario Dolder).

2. Plus qu’un athlète, j’aime vraiment beaucoup un sport en particulier: le saut à ski. J’ai de l’admiration pour les sportifs qui pratiquent la discipline, que je trouve impressionnante. Et il est incroyable de voir Simon Ammann toujours là, après tant d’années.

3. J’ai entendu que les Suisses en voulaient onze. Je ne suis pas expert, mais j’ai le sentiment qu’ils en obtiendront un peu moins: disons neuf. Je pense qu’en curling, même si ce n’est pas très bien parti, les Helvètes en décrocheront encore une.

4. Quelle discipline ne regardez-vous qu’aux Jeux?

Si je tombe sur du skeleton ou du bob, ce ne sera certainement que pendant les JO. Le sport que je suivrai à coup sûr, c’est le saut à ski.

Rédaction