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«J’habite à Vallorbe, j’achète à Vallorbe»
© Michel Duperrex

«J’habite à Vallorbe, j’achète à Vallorbe»

20 novembre 2020

Les commerçants vallorbiers ont fait part de leur inquiétude face à la situation actuelle et au manque de solidarité des citoyens. Stéphane Costantini réagit et propose un soutien.

A la suite de l’article de La Région du 9 novembre dernier dans lequel témoignaient quatre commerçants vallorbiers, plusieurs problématiques ont été particulièrement discutées: les mesures prises par le Canton pour enrayer la deuxième vague du Covid-19, soit la fermeture des cafés et restaurants, le e-commerce, le tourisme d’achat en France et, dans un tout autre registre hors pandémie, les travaux du bas de la Grand-Rue. Stéphane Costantini, le syndic de Vallorbe, répond aujourd’hui à ces appels.

S’il est important de rappeler que la fermeture des cafés, bars et restaurants est le résultat de mesures édictées par l’État, Stéphane Costantini assure que la Commune encourage les achats dans les commerces locaux: «Le commerce local fait vivre la localité. C’est un commerce sur lequel on peut toujours compter. On l’a vu dans le cadre de la première phase de cette pandémie, les commerçants ont toujours été là, on doit leur être reconnaissants car ce sont eux, les piliers de nos ressources.»

C’est pourquoi la Municipalité a décidé de répondre activement aux demandes de soutien en participant notamment à l’élaboration d’un système d’offres à faire valoir chez les commerçants du village (voir encadré).

«Nous faisons des actions ponctuelles envers les commerçants et les sociétés», assure le syndic. Il a donc été décidé la semaine dernière que la Municipalité payerait l’élaboration, l’impression et la distribution «à large échelle» d’un fascicule contenant des bons à faire valoir dans les commerces locaux. «Nous analysons toutes les demandes et partout où c’est possible, nous aidons. Nous faisons des gestes de manière très ciblée, ainsi on sait que le soutien ira directement au bénéficiaire.»

Si la Commune n’a pas encore reçu beaucoup de demandes de la part de ses habitants, elle assure les traiter dans leur intégralité: «Il y a une réelle volonté de donner un coup de main aux gens qui souffrent de cette situation.»

Quant à la problématique des travaux d’envergure du bas de la Grand-Rue, ayant engendré la fermeture de la route, et donc, par la force des choses, baissé le chiffre d’affaires des commerçants touchés, le syndic de la Cité du fer se dit navré des conséquences sur ces commerçants: «Nous n’avions pas d’autre solution, pour des questions de sécurité, que de fermer la route. On espère que l’aménagement leur permettra de profiter pleinement de leurs droits. Dès la fin de la semaine prochaine, tout sera goudronné.» Des discussions sont en cours avec les principaux intéressés qui ont fait une demande spécifique à la Commune. Pour l’heure, aucun arrangement n’a encore été trouvé, mais tout reste ouvert.

Stéphane Costantini conclut en appelant les citoyens de Vallorbe à se (re)diriger vers le commerce local: «Il faut adopter l’attitude solidaire de se dire: j’habite à Vallorbe, j’achète à Vallorbe! Le pilier de nos ressources est là. Ce sont des gens sur qui on a toujours pu compter et sur qui on pourra toujours compter. Il faut les soutenir dans cette période difficile, c’est vraiment vital pour la suite. On va s’en sortir, mais il faut que l’on s’en sorte tous.»

Un carnet de bons pour les commerces

Avec l’aide de l’imprimerie locale, une trentaine de commerçants mettent sur pied un carnet de bons qui sera distribué avec le Journal de Vallorbe de début décembre. Chaque commerce choisit l’offre qu’il souhaite proposer. Toutes ces offres seront disponibles et détachables dans un carnet. Elles seront à faire valoir durant tout décembre. Les restaurateurs auront la possibilité de le faire jusqu’à fin janvier.

Chaque commerçant participe symboliquement (50 francs) à cette réalisation et la Commune prendra en charge les frais d’imprimerie. Les commerçants ont en effet souhaité que la Commune fasse un geste de soutien, comme cela a été le cas à Orbe ou à la vallée de Joux. «Nous avons demandé s’il était possible de faire le même système, avec un rabais pour le client que la Commune prendrait à charge. Celle-ci n’était pas motivée alors nous avons insisté pour une participation de leur part. Il faut savoir toquer aux portes!», témoigne une commerçante, membre de l’action.

Léa Perrin