Logo
Le jour redouté a fini par arriver
©Alkabes-a

Le jour redouté a fini par arriver

18 décembre 2017 | Edition N°2147

Handball – En janvier, Zoltan Majeri ne fera plus partie de l’US Yverdon. Après six ans et demi de bons et loyaux services, l’entraîneur aux multiples casquettes et manager technique a accepté l’offre du TV Endingen, dont il deviendra le coach de la première équipe masculine, en LNA.

En six ans et demi, Zoltan Majeri a permis à la première équipe féminine de l’USY de monter de la 2e ligue à la LNB. Sous ses ordres, les hommes ont, eux, vécu une promotion de 2e en 1re ligue. ©Alkabes-a

En six ans et demi, Zoltan Majeri a permis à la première équipe féminine de l’USY de monter de la 2e ligue à la LNB. Sous ses ordres, les hommes ont, eux, vécu une promotion de 2e en 1re ligue.

Cela a forcément été un immense choc, lorsque l’USY a appris la nouvelle : «Certains pensaient qu’il était éternel. Que jamais il ne quitterait Yverdon. Chaque année, lorsqu’on renouvelait son contrat, c’est tout juste si on imaginait que, un jour, il finirait par dire non», lâche le président Yves Pfister. Et pourtant, à compter du début de l’année prochaine, Zoltan Majeri ne fera plus partie de l’USY handball. L’homme à tout faire du club, ce qui lui a valu le surnom de «mage», a accepté la proposition du TV Endingen, un club argovien dont il deviendra coach de la première équipe masculine. En janvier, il s’assiéra sur un banc de LNA. Mille fois mérité.

 

Le meilleur moment

 

«Depuis mon arrivée, il y a six ans et demi, j’ai reçu pas mal d’offres, plus ou moins attrayantes. Je les ai toujours refusées. Soit car elles ne m’intéressaient pas, soit parce que je sentais que ce n’était pas encore le moment», explique celui qui tenait le rôle d’entraîneur des deux premières équipes du club (masculine et féminine), de la «deux» des hommes, ainsi que celui de manager technique.

Cette fois, la situation était un peu différente. Il y avait d’un côté la chance de pouvoir entraîner en LNA («un très, très bon niveau») et de l’autre ce sentiment du devoir accompli. «Les filles s’apprêtent à disputer les playoffs pour rejoindre la LNA. Les garçons figurent au meilleur classement de leur histoire, deuxièmes de 1re ligue et en route pour la montée en LNB. Il faut le dire : le club n’a jamais aussi bien fonctionné qu’actuellement. Et ça, ce n’est pas grâce à moi, mais bien à tous les efforts fournis par le comité, les membres et les joueurs. J’estime que c’est sûrement le meilleur moment pour me lancer dans une nouvelle aventure. Même si le club fait partie de moi et va énormément me manquer.»

Des adieux difficiles naturellement partagés par Yves Pfister : «Outre les résultats fantastiques qu’il a obtenus (ndlr : les deux «une» militaient en 2e ligue à son arrivée), c’est un homme formidable socialement parlant. Il a ouvert les yeux sur ce qu’est le handball à tellement de joueurs. Il travaillait nuit et jour, sans relâche.» L’interminable liste de contacts de Zoltan Majeri a également permis à Yverdon d’accueillir certaines des plus redoutables formations européennes lors de la Lovats Cup. «Si on nous avait dit, il y a une dizaine d’années, qu’on posséderait une formation en Ligue nationale et que des équipes de Ligue des champions viendraient disputer un tournoi aux Isles, personne n’y aurait cru», sourit le boss du club.

 

Un… ou deux remplaçants

 

Ces grosses écuries d’Europe continueront-elles à faire le déplacement de la Cité thermale sans le mage Majeri pour les y convier ? «Bonne question… Mais, pour l’instant, d’autres priorités demeurent bien plus urgentes. A commencer par l’engagement d’un, voire deux nouveaux entraîneurs en remplacement. On suit plusieurs dossiers, mais il n’y a encore rien de définitif. Zoltan abattait un travail immense, c’est indéniable. Ce sera aussi à chaque membre du club d’en faire un peu plus pour compenser cette perte», explique encore Yves Pfister.

Et si Zoltan Majeri fera encore volontiers profiter le club de son carnet d’adresses ces prochains jours, son nouveau défi devrait rapidement occuper une bonne partie de son esprit : «La première équipe du TV Endingen fait l’ascenseur entre la LNA et la LNB depuis de nombreuses années. L’idée va être de se sauver, dans un premier temps (ndlr : à l’arrivée du technicien, l’équipe entamera les playout pour sauver sa place dans l’élite). Ensuite, l’objectif sera de se stabiliser, avec l’apport, notamment, de nombreux joueurs de la région, pour s’établir parmi les douze meilleures équipes de Suisse.» Un challenge à la taille du personnage.

Enregistrer

Enregistrer

Florian Vaney