Jugé devant la Cour d’appel Philippe Guignard s’excuse

Condamné pour escroquerie à fin juillet par le Tribunal correctionnel de la Broye et du Nord vaudois, Philippe Guignard comparaît depuis jeudi matin devant la Cour d’appel, à Lausanne. Et c’est un autre homme. Très agité lors du premier procès, il est aujourd’hui parfaitement calme et dès le début de son interrogatoire, il a présenté des excuses aux victimes.

«Aujourd’hui, je suis en mesure de comprendre. En 2010, j’ai pris une mauvaise décision. La stratégie d’investir dans l’immobilier était hors de mes moyens. Elle m’a entraîné, ainsi que les plaignants, dans cette situation. J’en ai perdu le sommeil et développé une maladie. Je tiens à exprimer mes excuses auprès de ceux qui m’ont fait confiance. Je ferai tout pour les rembourser.»

Hospitalisé depuis huit mois, l’ancien pâtissier vit aujourd’hui du soutien des services sociaux. Philippe Guignard a même dit avoir été convaincu de se soigner par le principal plaignant, qui lui avait confié plus d’un million de francs, et avec lequel il dit être toujours en contact.

En ce qui concerne les co-accusés -toutes les parties avaient fait appel-, le promoteur immobilier et son avocat ont été dispensés après avoir participé au début de l’audience. En effet, leur appel ne porte que sur les frais et les dépens.

En ce qui concerne le notaire, il admet avoir commis une erreur, qui aura des conséquences civiles, mais pas une faute pénalement répréhensible: «J’ai toujours dit que j’ai fait preuve de négligence. J’ai toujours admis que cette cédule hypothécaire qui n’a pas été constituée était une faute de ma part. Mais elle n’était pas intentionnelle.» En effet, l’argent prêté par le principal plaignant aurait dû être garanti par une cédule, portant sur la part bénéficiaire de Philippe Guignard dans une opération immobilière au centre d’Orbe.