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Julien Wicki veut succéder à Jean-Claude Ruchet
Julien Wicki, entouré des municipaux verts Benoist Guillard et Carmen Tanner, vice-syndique (à g.), et de leurs collègues socialistes Brenda Tuosto et Pierre Dessemontet, syndic. La gauche veut montrer une image d’unité.

Julien Wicki veut succéder à Jean-Claude Ruchet

28 novembre 2024 | Textes: I. Ro. | Photo: Michel Duperrex
Edition N°3841

L’entente de gauche présente le candidat naturel à la Municipalité.

Vantant la vie sociale du quartier, Julien Wicki, candidat de la gauche à la succession de Jean-Claude Ruchet à la Municipalité, a cité en exemple le quartier des Moulins, et son café-restaurant Chez Marie-Jo. Tout un symbole, puisque l’établissement public voisin du bureau postal occupe le pied de ce que les Yverdonnois appellent la tour des CFF. En effet, de nombreux retraités des Ateliers, fief historique de la gauche, y sont encore domiciliés.

Ce symbole, auquel le chef du groupe Socialiste-POP du Conseil communal semble très attaché, et la distance qui le sépare de son domicile près du lac, représente le chemin qu’il lui reste à parcourir d’ici le dimanche 9 février, voire le 3 mars en cas de prolongation.

En effet, sur le plan des compétences, de l’attitude générale, et de la capacité de dialogue du doyen du Gymnase d’Yverdon, il n’y a rien à dire. Ou si peu, qu’il a été, de son propre aveu – la présidente du PSY a fait valoir son joker –, le seul candidat à la candidature.

Un bon candidat, et sans doute le meilleur possible à gauche en ce moment. Mais pour conquérir les électeurs, Julien Wicki, père de trois enfants, devra lisser son image d’intellectuel brillant. D’autant plus que Jean-Claude Ruchet était le dernier municipal socialiste à pouvoir prétendre représenter réellement les gens modestes.

Et puis si la présidente du PSY Pascale Fischer a illustré sa capacité de négociation en évoquant la Maison d’Ailleurs – il partage la présidence du conseil de fondation avec l’ex-municipale PLR Gloria Capt –, la fonction, dans la controverse qui agite le musée de la science-fiction depuis la semaine dernière, pourrait se transformer en handicap.

Rien que la Municipalité

Interpellé sur l’éventualité de conserver une partie de sa charge d’enseignement, Julien Wicki a été clair: il a obtenu un congé et décidé de se consacrer totalement à la Municipalité, considérant qu’en raison du départ subit de Jean-Claude Ruchet, les six municipaux en fonction seront contents de retrouver un collègue disponible. On rappellera que le défunt, élu également lors d’une partielle, avait pris la même décision à sa réélection en 2011.

Après avoir évoqué la mémoire de Jean-Claude Ruchet, décédé début novembre, le syndic Pierre Dessemontet a déclaré qu’il y avait «une forme de continuité, de prolongement et d’héritage du bilan du collègue disparu». Rien de plus normal donc qu’un socialiste succède à un socialiste.

Aux yeux du syndic, le candidat remplit deux conditions essentielles: «Il a une forte conscience de qui on est, qui on veut défendre et où on veut aller.» Et de vanter la forte capacité de travail de Julien Wicki, homme de dialogue, qui aime chercher des alliances autant à droite qu’à gauche.

Les Verts soutiennent

Les municipaux Verts ont confirmé les bonnes dispositions du candidat socialiste. la vice-syndique Carmen Tanner a mis en exergue «son influence au sein de la gauche, la confiance en soi et sa force de travail», y ajoutant sa robustesse, ses idées et sa vision du futur. Homme de dialogue, le candidat a aussi une grande maîtrise émotionnelle.


Engagé depuis ses jeunes années

L’engagement de Julien Wicki dans la défense des valeurs sociales remonte à sa jeunesse. Il a notamment été secrétaire général de la Fédération des associations d’étudiants. Dans ce cadre, il a contribué à créer un fonds de solidarité en faveur des étudiants de l’Université de Lausanne (UNIL).

Par la suite, il s’est engagé dans le Syndicat des services publics (SSP), présidant la section la plus importante, celle du canton de Vaud. Il a également été, trois ans durant, conseiller personnel de la conseillère d’Etat yverdonnoise Cesla Amarelle. Lors de la non-réélection de cette dernière, il est revenu à l’enseignement au Gymnase d’Yverdon, dont il est également l’un des doyens. A ce titre, il a participé activement aux festivités marquant le cinquantenaire de l’institution, et a animé une équipe rédactionnelle de gymnasiens qui ont produit des pages publiées par La Région.

Dans le cadre associatif, il s’est investi dans la création d’une structure d’accueil pour les réfugiés syriens. Il a aussi soutenu, lorsque c’était nécessaire, des jeunes et leur famille au quotidien.

Conseiller communal depuis 2016, il est partisan de la gratuité des transports publics à Yverdon-les-Bains pour des couches ciblées de la population, principalement les jeunes et les seniors. Il prétend faire bouger les lignes. Doué d’une grande capacité d’écoute, il aime aussi agir. Il s’engage a défendre le programme commun de l’entente de gauche.

Enfin, les jeunes, les seniors, l’intégration et la lutte contre la violence faite aux femmes constituent les axes de son action. D’ici le 9 février, il va rencontrer les habitants dans leur quartier, ainsi que les acteurs du réseau associatif, «pour travailler sur le lien qui nous unit».