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«Jumeler affaires et commerces à loisirs et découvertes»
François Béguin, responsable du Comptoir, accompagné d’Arianne, l’une de ses filles, responsable du bar de ce même Comptoir.

«Jumeler affaires et commerces à loisirs et découvertes»

23 février 2023

Du jeudi 23 au dimanche 26 février, la 16e  édition du Comptoir de Sainte-Croix se déroule au Centre Sportif des champs de la Joux. Quel est l’impact d’un tel événement sur le tissu local? Comment ce week-end prolongé s’organise-t-il? François Béguin, responsable du Comptoir, dévoile pour La Région les dessous d’un événement traditionnel pourtant toujours différent.

Textes et photos: Iphigeneia Debruyne

 

Le Comptoir reste un must, malgré l’envol des e-commerces. Pourquoi?

Oui. L’événement est convoité par les artisans. Et pour preuve, cette édition compte un nombre record d’inscrits. Il y a 57 stands. Les entrepreneurs ressentent plus que jamais que pour mener avec succès une opération régionale, rien n’équivaut le contact direct avec les clients. Le Comptoir offre cette possibilité aux artisans de la ronde. La promotion s’y fait dans une atmosphère décontractée et conviviale qui pour autant ne manque pas de dynamisme. Une synergie entre les acteurs du tissu économique et social s’installe. Des entreprises de secteurs variés s’y côtoient. Cela évite de mettre les exposants inutilement en concurrence. De surcroît, la manifestation se profile comme une foire diversifiée qui attire un public hétérogène. Monsieur, madame, les jeunots, les bambins, tous y trouvent chaussure à leur pied. En plus, les différentes fanfares du Balcon sont invitées à organiser des concerts. Le Comptoir apporte une visibilité aux sociétés locales. L’existence de ces dernières a indirectement des bienfaits sur l’humeur de la population et, par ricochet, sur l’économie d’une région. Conscient de l’importance de ces structures, nous invitons lors de chaque édition une société locale à monter un stand.

Pour la 16e édition, quelle société locale est invitée?

La Ludothèque. Auparavant, cette équipe était chargée de la gestion de notre billetterie. Cette année, nous allons tester le concept d’un comptoir avec entrée libre. Nos collègues à Vallorbe ont fait l’expérience. Le résultat fût concluant: davantage de badauds et, à moyen et long terme, plus de retombées économiques. Accueillir la Ludothèque après ces longues années de collaboration semblait une évidence.

Comment sélectionner l’invité d’honneur?

Depuis quelques années, la mode d’opter pour une région est dépassée. Ce concept fort sympathique avait un effet contre-productif. Mettre en lumière une région et par conséquent avoir les yeux rivés sur ses producteurs et son offre touristique désavantage les acteurs locaux. Pour y pallier, nous avons depuis quelques éditions choisi une institution comme invité d’honneur. Après, entre autres, Travys, le Musée du jeu et les métiers de la mécanique d’art, c’est le tour de Prométerre, l’association vaudoise de la promotion des métiers de la terre. C’est l’occasion rêvée d’émerveiller petits et grands avec la présence d’animaux de la ferme installés dans le préau. Vu l’importance des producteurs de lait dans nos contrées, nous avons réussi à faire venir une vache artificielle. Unique en Suisse, l’engin didactique et drôle permet aux visiteurs de s’initier à la traite.

Quel est le défi majeur lors de l’installation du Comptoir?

En amont du montage c’est dessiner le plan. Les dix dernières années, le nombre de participants augmente. L’offre pour se désaltérer, se restaurer et poursuivre la discussion autour d’un verre ou d’une tablée après la fermeture en fait de même. Toutefois, la surface du Centre n’est pas extensible. Chaque année, la création des plans s’avère un jeu de Tétris. Pour le montage, je m’appuie sur mon comité, une équipe soudée sélectionnée sur la base de leurs compétences techniques. Celle-ci et une troupe de mains-d’œuvre bénévole active en amont, mais aussi durant et après le Comptoir permettent de maintenir cette tradition qui jumelle affaires et commerces à loisirs et découvertes des acteurs économiques du Balcon du Jura.

Rédaction