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Kévin et Olivier à l’affiche de la police

26 janvier 2018 | Edition N°2172

Nord vaudois – La nouvelle campagne de recrutement de la Police cantonale a placé sur le devant de la scène deux gendarmes de la région. Rencontre.

Kévin et Olivier ont prêté leur visage pour la campagne de recrutement de la Police cantonale 2018. ©Michel Duperrex

Kévin et Olivier ont prêté leur visage pour la campagne de recrutement de la Police cantonale 2018.

Des photos sur les réseaux sociaux, des petits clips diffusés dans les bus, des publicités placardées dans toutes les villes : on les voit partout. Ils s’appellent Julien, Olivier et Kévin, et depuis le 8 janvier dernier, ils sont devenus le visage de la Police cantonale. Parmi ces trois ambassadeurs de la nouvelle campagne de recrutement, deux sont affectés au Nord vaudois : Olivier et Kévin.

Si le premier a déjà vu son image affichée sur tout le territoire en 2017, pour le second, âgé de 29 ans, c’est une aventure inédite qui débute. «Ce qui m’a poussé à devenir un ambassadeur, c’est l’envie de montrer aux gens les interventions qui font mon quotidien et que le gens ignorent», explique le jeune gendarme, en service depuis trois ans. «C’est vrai que dans notre métier, il y a un côté cowboy, mais il n’y a pas que ça. Par exemple, durant la précédente campagne, j’avais posté des photos de moi en train de scanner la puce d’un chien perdu. Plusieurs personnes étaient étonnées que cela fasse partie de notre travail, renchérit son collègue Olivier, âgé de 37 ans. Et c’est pour ce genre de mission, pour le service à la population, que je me suis engagé, et non pas pour les arrestations uniquement.»

 

Liberté de parler

 

Kévin a déjà posté une photo sur Instagram, où on le voit en train d’aider un conducteur en panne sur une autoroute. ©Police cantonale vaudoise

Kévin a déjà posté une photo sur Instagram, où on le voit en train d’aider un conducteur en panne sur une autoroute.

Depuis le début de la campagne, trois clips vidéo -un pour présenter chaque ambassadeur- et une photo ont été publiés sur Instagram. «On ne cherche pas à publier tant de vidéos par semaine», justifie Olivier. «Nous sommes des gendarmes comme tous les autres, à la différence près que nous prenons des photos durant nos interventions, raconte son collègue. C’est spontané et, pour la plupart, sans mise en scène.»

Mais on le sait, un tel métier attise la curiosité, parce qu’il est entouré d’une part de mystère. Ces campagnes de recrutement permettent donc d’entrouvrir une porte qui, d’ordinaire, est fermée à double tour.

«C’est pour cela que, lorsque nous postons des photos de l’équipe en train de manger ensemble ou durant notre briefing matinal, cela étonne les gens», commente le gendarme de 37 ans. Il assure, par ailleurs, n’avoir reçu aucune ligne de conduite. «Cela ne me dérange pas de me mettre en avant, parce que je l’ai voulu et que j’ai quand même le sentiment de contrôler mon image.» Pourtant, dans la pratique, ce n’est pas lui directement qui diffuse les images, mais bien le service de communication de la Police cantonale vaudoise.

 

Un beau trio masculin

 

Est-ce un hasard que les ambassadeurs soient tous des jeunes au physique agréable ? «C’est vrai que ça surprend les gens, parce que, l’an dernier, ceux que je rencontrais pensaient que j’étais un mannequin et pas un gendarme, témoigne Olivier. Mais non, nous sommes des policiers comme les autres et, surtout, c’est nous qui avons demandé à devenir ambassadeur.» «Je n’y avais pas pensé, mais j’ai été surpris de n’avoir que des retours positifs», renchérit Kévin.

La porte-parole Olivia Cutruzzola a tenu à préciser qu’il n’y avait «aucun casting». Les ambassadeurs font part de leur intérêt et, après un préavis positif de leur hiérarchie, ils peuvent débuter la fonction.

Vous pouvez donc suivre Kévin et Olivier sur la page Instagram de la Police cantonale vaudoise.

 

Le mot pour convaincre

 
Fiers de leur métier, Olivier et Kévin sont désormais réquisitionnés non seulement pour poster des vidéos et des photos sur les réseaux sociaux, mais aussi pour conseiller et encourager les potentielles recrues. Alors nous leur avons demandé ce qu’ils diraient à une personne qui semble s’intéresser au métier :

«Arrête d’hésiter et postule !, répond Kévin du tac au tac. Mais parles-en à ton entourage, parce que les horaires ne sont pas toujours faciles et ça change le mode de vie.» «Si tu as l’envie, on a déjà un point en commun. Et si j’y suis arrivé, tu le peux aussi. Alors vas-y, fonce !», confie, quant à lui, Olivier.

 

Le képi vaudois à la portée de tous ?

 

L’enjeu de la campagne de recrutement de la Police cantonale vaudoise est de promouvoir le métier et d’attirer de nouveaux aspirants qui débuteront l’école en mars 2019. «Le nombre d’aspirants n’est pas encore définitivement arrêté, mais cela devrait concerner une trentaine de gendarmes et une dizaine d’inspecteurs de la Police de sûreté», relève Olivia Cutruzzola, porte-parole de la Police cantonale vaudoise, qui précise que les dossiers sont à envoyer jusqu’au 9 février prochain.

Deux soirées de sensibilisation et de préparation aux épreuves de français auront lieu les 8 février et 1er mars, à La Blécherette, à Lausanne. «Pour la première journée de recrutement, il y a trois examens : français, sport et psychotechnique. Mais c’est au test de français que la plupart des candidats pèchent, parce qu’il est difficile de le réussir sans s’y être préparé», constate Olivier, qui est également policier recruteur. A noter qu’environ un tiers des candidats échouent à cette première session. Trois soirées de test de condition physique seront prévues demain et les mardis 6 et 20 février prochain.

Informations sur www.police.ch.

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Christelle Maillard