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La belle revanche de Déborah Pisa

13 janvier 2010

La Grandsonnoise de 17 ans a obtenu la médaille d’argent lors des Championnats suisses juniors, le week-end dernier. Interview.

Déborah Pisa en pleine action. Son programme long a fait mouche.

Déborah Pisa en pleine action. Son programme long a fait mouche.

«J’ai pu leur montrer ce dont je suis capable!», lâche Déborah Pisa, alors que le résultat final vient de tomber. La Grandsonnoise de 17 ans a décroché samedi dernier la médaille d’argent des Championnats suisses juniors de patinage artistique, qui se sont déroulés sur la patinoire de l’Odyssée, à Malley. Mieux encore, elle a dominé toutes ses concurrentes sur le programme long, en obtenant un total de 73,56 points et de 112,71 points au final du week-end. Sur la glace lausannoise, la compétition était serrée, puisque la gagnante, Alisson Perticheto -jeune prodige et protégée de Peter Grüter, l’entraîneur de Stéphane Lambiel-, obtenait un total de 114,76 points. Il aura manqué à peine plus de deux points à la vice-championne -perdu à cause d’une chute durant le programme court- pour remporter la compétition. Retour sur cette belle revanche de la jeune Nord-Vaudoise, qui n’avait obtenu qu’un 6e rang l’an dernier.

Comment t’es-tu sentie ce week-end?

La patinoire de l’Odyssée, c’est un peu ma patinoire porte-bonheur! J’avais déjà gagné les Championnats suisses cadets il y a deux ans, et je m’y sens vraiment à l’aise.

Et au lendemain de ce week-end riche en émotions?

Bien, évidemment (rires). Nous avons fêté ça en allant au restaurant avec ma famille. Mais ça ne change rien: je reprends l’entraînement normalement à Genève, avec Vanessa Gusmeroli, mon entraîneur depuis plus de trois ans.
Tu patines maintenant depuis deux ans à Genève. Qu’est-ce que cela t’apporte que tu ne trouvais pas à Yverdon?
Il y a la possibilité de continuer les études tout en faisant le sport que j’aime. De plus, je peux continuer à m’entraîner avec Vanessa et j’apprécie le fait de pouvoir m’entraîner avec des patineurs élite, comme Stéphane Lambiel. Tout ça est très motivant, bien évidemment. Il y a surtout plus d’heures de glace à disposition, ce qui est très positif.

Quelles leçons tires-tu de ces Championnats?

Le patinage artistique, c’est 3’30 durant lesquelles il faut donner le meilleur de soi-même. Et personne ne veut savoir combien d’heures de préparation il y a derrière. L’important, c’est la performance du moment. Parfois, on se sent en forme le temps de ces 3’30, comme ça a été le cas ce week-end, et parfois moins, comme l’an dernier, où j’avais terminé 6e, après avoir été malade la nuit précédant la compétition.

A ce sujet, combien d’heures d’entraînement effectues-tu par semaine?

On m’a déjà posé cette question et j’ai un peu de mal à répondre. La charge est évidemment conséquente, quand on patine au niveau suisse. Je dirais environ deux heures par jour, du lundi au vendredi, sans compter les compétitions durant le week-end, ainsi qu’une heure de danse et une heure de Pilates (technique de contrôle des muscles, ndlr) par semaine.

Quel est ton prochain objectif?

Ce week-end, il y a une compétition à Neuchâtel, où j’aimerais tenter de nouvelles difficultés, peut-être des triples sauts. A terme, je pense que le but de chaque patineur est de décrocher un maximum de triples et de faire de grandes compétitions internationales. Mais il y a tellement de facteurs à prendre en compte pour que cela fonctionne. J’ai déjà eu la chance de pouvoir participer aux Festival olympique de la jeunesse européenne.

La déception de
Laura Junod

«J’ai choisi de ne pas prendre la solution de facilité, mais, malheureusement, mon risque n’a pas été payant…» La jeune Laura Junod, domiciliée à Ballaigues, a terminé à une honorable 7e place à l’issue de la compétition, après avoir chuté sur deux double axel lors du programme libre. Le nouveau système pénalisant les chutes d’un point, Laura Junod aurait pu décider d’assurer sa place -puisqu’elle était 6e à l’issue du programme court- sans tenter la difficulté, mais ça n’est pas dans son caractère. Déçue, elle ne regrette néanmoins pas l’expérience et a atteint son objectif: «Je souhaitais terminer dans les sept premières, je suis juste déçue d’avoir perdu une place par rapport à hier.»

Olivia Fahmy