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La capitale est prise dans un corset
Les terrains immédiatement constructibles sont rares. © Nadine Jacquet

La capitale est prise dans un corset

13 avril 2018 | Edition N°2225

La Cité thermale conforte sa position de deuxième ville du canton. Mais le développement, faute de terrains, pourrait être freiné.

Avec 30 208 habitants, Yverdon-les-Bains confirme sa position de deuxième ville du canton. A l’instar de la capitale régionale, la plupart des communes du district Jura-Nord vaudois ont vu leur population augmenter l’an dernier. La progression est sensiblement plus marquée dans celles qui, comme Chavornay, bénéficient d’une bonne desserte de transports publics. Les études prospectives concluent à une progression constante, plus ou moins marquée, jusqu’en 2030. Pour autant bien entendu que les capacités d’accueil existent.

Lenteurs procédurales

L’agglomération yverdonnoise, désignée par l’acronyme AggloY,  devrait accueillir quelque 11 000 habitants supplémentaires d’ici 2030. Et 8000 devraient s’établir dans la capitale régionale. Voilà pour les prévisions. Sont-elles réalisables?

L’an dernier, après avoir passé la barre symbolique des 30 000 habitants, la ville-centre en a conquis 208 de plus. Soit moins que par le passé. En effet, selon le syndic Jean-Daniel Carrard, quelque 800 nouveaux habitants se sont établis dans la commune certaines années.

Comment et où loger les futurs habitants? «Il est vrai que nous manquons de vrais plans de quartier du type Gare-Lac. A Coteau-Est – le plan de quartier est bloqué dans la phase de deuxième examen préalable – et aux Parties, il faut négocier la compensation des zones agricoles. Il y a des discussions, mais ce sont des procédures lentes et complexes», relève le syndic. Il ne jette pas la pierre au Service cantonal du développement territorial (SDT), avec lequel la collaboration est bonne, mais souligne les contraintes imposées par la nouvelle Loi fédérale sur l’aménagement du territoire (LAT). «C’est compliqué, voire très compliqué», affirme-t-il, relevant au passage le blocage d’un projet sur le territoire de Pomy, pourtant soutenu par la ville-centre, au nom de la solidarité d’agglomération.

Avec les oppositions enregistrées à Clendy-Dessus (nord-est de la ville), il ne reste, à court et moyen terme, que Gare-Lac pour «coller» aux perspectives. Car une fois les logements en construction au fond de la rue Haldimand mis sur le marché, les disponibilités se seront réduites comme peau de chagrin.

Isidore Raposo