Football – 1re ligue – Yverdon Sport, 5e à la pause, doit gagner deux à trois rangs ce printemps. En panne de buts au 1er tour, le club de la Cité thermale a, pour remédier à ses maux, été très actif sur le marché des transferts. Le point avec l’entraîneur Julien Marendaz, avant la reprise de dimanche.
La campagne de matches amicaux d’Yverdon Sport s’est terminée, avant-hier soir, avec un succès 2-1 (buts d’Eleouet et Morina pour YS) contre le LUC, sur une pelouse rendue difficile par les conditions météorologiques de ces dernières semaines. C’était l’occasion, pour l’entraîneur Julien Marendaz, d’acquérir quelques ultimes convictions avant la reprise, dimanche (à 14h30 au Stade Municipal), et le derby nord-vaudois contre Bavois. La course aux finales commence.
Julien, l’équipe avait engagé onze recrues l’été passé, deux retouches ont eu lieu en cours de championnat, et voilà que vous enregistrez huit arrivées (pour sept départs et un blessé, Ahamada) cet hiver…
C’est de la folie! Il n’y a qu’un seul joueur au contingent actuel qui a porté les couleurs d’Yverdon Sport la saison passée: c’est Dereck Isabella, et c’est un retour (réd: il revient après six mois aux Azzurri). Ma foi, on pensait faire deux ou trois retouches cet hiver, mais on a dû faire d’autres transferts par la force des choses: on n’imaginait pas enregistrer autant de départs. C’est déjà compliqué de former un groupe, mais avec tant de mouvements, on aurait besoin de temps pour que les automatismes se créent, que les joueurs apprennent à se connaître. Or, avec les objectifs du club (réd: soit atteindre les finales, donc le top 2 ou 3, selon que l’on fasse partie des deux meilleurs 3es des trois groupes de 1re ligue), on ne peut pas se permettre cette patience. On doit être le plus performant possible au plus vite. Mais il faurait, maintenant, que l’on puisse trouver une certaine stabilité.
Tant de recrues vont être difficiles à intégrer sur le terrain, non?
A présent la préparation terminée, un onze se dégage. Probablement que seuls deux ou trois des renforts de l’hiver vont débuter la rencontre, dimanche. Le match référence de l’automne reste le dernier, notre succès 3-0 contre Stade- Lausanne-Ouchy, à Vidy. L’idée est de garder les automatismes qu’on a pu créer au 1er tour, tout en intégrant peu à peu les nouveaux au collectif. L’équipe-type pourra évoluer avec le temps.
Avec vos problèmes de concrétisation, ça a été la grande lessive en attaque.
Je peux, à présent, compter sur une plus grande variété de profils. Ça m’offre plus d’options, que je peux choisir en fonction de l’adversaire ou du déroulement du match. Avant la pause, on s’est toujours créé beaucoup d’occasions. Le problème se situait vraiment à la finition. Le but est d’être toujours aussi dangereux, mais en étant, cette fois, capables de concrétiser nos possibilités. Pour cela, on aura peut-être besoin d’avoir un peu de réussite, afin que les attaquants prennent confiance.
Habituellement ailier, Allan Eleouet a été utilisé dans l’axe de l’attaque contre Stade-Lausanne. Sera-ce lui votre centre-avant?
Il constitue une alternative, comme le sont Yassine El Allaoui, très utile par son gabarit, et Alhassane Touré, qui est un peu la solution intermédiaire entre les qualités de dribble d’Eleouet et celles, physiques, d’El Allaoui.
Est-ce que, dans le cas où les problèmes de concrétisation persistaient, il ne faudrait pas oser abandonner, de temps en temps, la philosophie de possession du ballon?
Je ne pense pas, car le plus important est de parvenir à se créer des occasions. Si, aujourd’hui, on avait mis au fond un tiers de nos chances de but, on ne me poserait pas la quesion. Conserver la balle nous a permis d’être maîtres du jeu lors de la majorité des matches, ainsi que d’avoir une des meilleures défenses du groupe. Avoir le ballon permet, également, d’en priver l’adversaire et d’être compact à la récupération et dans le replacement.
Dimanche, sur un terrain qui devrait être gras, il sera compliqué de faire circuler rapidement le cuir…
Il va falloir que l’on trouve d’autres solutions, car quand le ballon saute, il devient difficile de faire la différence techniquement. Ce n’est parfois, alors, que le combat qui fait foi. Cela dit, c’est souvent ainsi en mars.
Compte tenu de votre situation au classement, la défaite est interdite.
Il est certain qu’on ne doit pas perdre des points sur les finalistes. On va entrer sur le terrain pour gagner, en tâchant d’éluder cette pression du derby. Que ce soit Bavois ou Signal en face de nous, l’objectif et la motivation doivent rester les mêmes.
Margairaz file à Donneloye
Surprise, à quelques jours de la reprise. De retour du camp d’entraînement d’YS en Italie, Sacha Margairaz a annoncé son désir de poursuivre sa carrière sous d’autres cieux. Le milieu nord-vaudois de 35 ans et demi s’est engagé avec le FC Donneloye, en 3e ligue. En train de préparer sa reconversion, il a organisé, il y a de cela quelques semaines, un camp en Espagne pour les Oies, apprend-on sur footvaud.ch. Le FCD lui aurait, en outre, permis de trouver un emploi pour ce 2e tour.
Le mercato
Arrivées (8): Kennedy Rodrigues, gard. (Forward- Morges/2L); Titi Diaby, déf. (Vevey Sports/2i); David Jimenez, mil. (Vevey Sports/2i); Mehmed Begzadic, att. (Stade Nyonnais/ PL); Alhassane Touré, att. (La Chaux-de-Fonds/1L); Ousmane Traoré, att. (Vevey Sports/2i); Yassine El Allaoui, att. (Neuchâtel Xamax/ChL); Dereck Isabella, att. (Azzurri LS/1L).
Départs (7): Julien Manière, gard. (La Sarraz/2i); Dadie Mayila, déf. (Champagne/3L); Sacha Margairaz, mil. (Donneloye/3L); Manuel Bühler, mil. (sans club); Blake Smith, att. (Miami/ NASL); Matias Chavarria, att. (Champagne/3L); Ange Nsilu, att. (Azzurri LS/1L).