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La Cité thermale rejoint les Vitrines de France

5 avril 2018 | Edition N°2219

Yverdon-les-Bains  –  La Société industrielle et commerciale d’Yverdon, Grandson et environs a adhéré à la fédération des centres-villes de l’Hexagone. Une première en Suisse.

Laurent Gabella, président de la SIC, a été immédiatement enthousiaste à la découverte de l’application «Boutic» de la Fédération nationale des centres-villes. © Carole Alkabes

«C’est la première ville suisse!», s’enthousiasme Lucie Ngongo, responsable de mission pour la Fédération nationale des centres-villes – les Vitrines de France (FNCV), basée à Nancy (F). Aussi surprenant que cela puisse paraître, la Cité thermale, ou plus précisément la Société industrielle et commerciale d’Yverdon, Grandson et environs (SIC), a adhéré à cette entité française qui a pour but d’aider à redynamiser les centres-villes (lire encadré). «L’association est basée sur un retour des différentes villes qui donnent des exemples de ce qu’elles ont fait et de ce qui a marché ou non. Le concept est intéressant», note Nathalie Jaquerod, déléguée à l’économie d’Yverdon-les-Bains. Tout comme l’Association pour le développement du Nord vaudois, la Commune soutient ce projet.

Cette adhésion tient toutefois en partie du hasard. Lors des états généraux du commerce, en 2015, d’aucuns avaient exprimé le souhait d’avoir une «identification propre aux commerces de détail», rappelle Laurent Gabella, président de la SIC. De là était née l’idée de lancer un concept autour des vitrines yverdonnoises. Au gré de ses recherches sur Internet, le président de la SIC était tombé sur le concept des Vitrines de France. Et il se trouve que la fédération proposait exactement ce qu’il recherchait, soit un outil permettant de «regrouper tout un ensemble de services qu’on peut trouver à Yverdon-les-Bains».

Lancement cette année

Il n’en fallait pas plus pour que la SIC se mette à l’ouvrage. Depuis des mois, elle planche sur la création d’un site Internet et d’une application sur le modèle de l’application «Boutic» de la FNCV. Celle-ci comporte six rubriques de base – bons plans, commerces, actualités, favoris, la ville, se déplacer – qu’il est possible d’étoffer en fonction des besoins. Collectif.ch, une association yverdonnoise active dans les métiers de la communication visuelle, a été associée au projet pour repenser et retraiter les informations.

«Pour mettre en oeuvre les projets issus des états généraux, il fallait commencer par fédérer les commerces de détail», poursuit Laurent Gabella. Un nouveau chantier attend désormais la SIC: aller à la rencontre de tous les acteurs concernés pour leur présenter le projet de site et d’application. Et ils sont environ 400: «D’ici aux vacances d’été, on devrait avoir fait le tour et on pourra mettre le tout en ligne. Tous les commerçants de détail du centre seront répertoriés sur les deux plates-formes, sauf s’ils demandent à ne pas y figurer», explique le président de la SIC. Pour bénéficier de prestations et de références plus larges, il faudra toutefois qu’ils soient membres des vitrines et par là-même de la société industrielle et commerciale.

Yverdon-les-Bains a donc ouvert la porte à une représentation suisse au sein de la FNCV. Un rôle dont la SIC est fière, mais dont elle n’entend pas se targuer: «Ils aimeraient qu’on soit le porte-drapeau et qu’on fédère les autres centres-villes de Suisse, glisse Laurent Gabella. Mais on n’a pas les ressources pour gérer tout ça. Pour l’instant, on ne va pas se disperser.»

«Toujours des solutions»

La Fédération nationale des centres-villes – les Vitrines de France cherche à s’ouvrir à d’autres pays francophones. «Les problèmes des centres-villes sont plus ou moins les mêmes dans les pays frontaliers», expose Lucie Ngongo. L’entité compte aujourd’hui plus de 520 adhérents dans l’Hexagone, outre-mer, en Belgique, au Luxembourg et désormais en Suisse. Elle joue un rôle d’information et de conseil auprès de ses membres, qui fonctionnent en réseau, sur des sujets tels que les animations ou la lutte contre les locaux vacants, et met à leur disposition différents outils, qu’ils soient numériques ou autres. «On essaie d’être présents sur tous les sujets qui touchent de près ou de loin aux centres-villes, poursuit la responsable de mission de la FNCV. On sait qu’il y a des difficultés, mais il y a toujours des solutions qui existent.»

Caroline Gebhard