Nord vaudois – La Baulmérane Sylvie Saucier Perakis propose différents ateliers destinés à stimuler l’inconscient et l’imagination grâce à des bricolages inventifs.
On sélectionne des images, on découpe des photographies, on dessine des formes et on fait du coloriage. Tous les moyens sont bons pour lâcher prise. A travers ses ateliers Couleurs à soi, à Yverdon-les-Bains, Sylvie Saucier Perakis incite les participants à se fier davantage à leur intuition à l’aide d’un concept encore peu connu du grand public: les journaux créatifs et thérapeutiques. Une technique qui développe trois aspects principaux: l’écriture créative, le dessin intuitif et le collage.
Les participants se voient imposer un thème et des pratiques artistiques. Ensuite, ils ont le champ libre pour laisser leur inventivité s’exprimer dans leur carnet personnel. «C’est très ludique, déclare-t-elle. L’idée est de pouvoir s’exprimer sans censure. L’important n’est pas le résultat, mais le chemin parcouru. C’est une activité puissante, car elle vise le développement personnel et conduit à une transformation.»
Un développement personnel
Selon elle, ses ateliers permettent aux gens de stimuler leur imagination et leur âme d’enfant, tout en se ressourçant et en améliorant la relation à eux-mêmes ainsi qu’autres. «On a accès à l’inconscient et les messages viennent tout seuls», précise la Baulmérane. Et d’ajouter: «On va utiliser des méthodes pour déchiffrer ce qu’on a créé, révélant souvent des réponses à des questions qu’on ne s’était pas forcément posées.»
Pratiquant cette technique depuis près de deux ans, Sylvie Saucier Perakis est convaincue de ses bienfaits. C’est pourquoi, elle souhaite développer le concept en lançant, dès le 17 janvier, un nouvel atelier: le SoulCollage. Tout droit venue des Etats-Unis et créée par Seena Frost, cette activité permet aux participants de créer leur jeu de cartes personnel grâce à des collages. «La première fois, on va décrypter ce que signifient les cartes que l’ont a réalisées. De retour chez soi, chacun pourra en tirer une le matin et demander sa signification par rapport à sa journée. C’est très ludique et parlant.»
La Québécoise compare ses ateliers à un cours de gymnastique avec l’échauffement, les exercices, suivis de petits jeux en commun ou des discussions. Elle souligne également qu’il est important d’aller retrouver son potentiel inexploité – et donc intact – grâce à sa créativité. Cela permet d’utiliser le cerveau droit, celui dit de l’imagination, et d’apporter un rééquilibre entre les deux hémisphères: «Notre société utilise beaucoup le cerveau gauche, qui est entre autres celui de la réflexion, donc cet outil aide à utiliser toutes nos capacités. Quand les deux hémisphères sont en action, on est au complet et on peut à nouveau voir la vie en couleurs.» Pourquoi pas en rose?
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Elle était lasse de laisser de côté son imagination
Ayant travaillé durant vingt-quatre ans en tant qu’éducatrice sociale, Sylvie Saucier Perakis a entamé une reconversion professionnelle en 2015. A force de faire face aux souffrances de ses bénéficiaires, la Québécoise désormais installée à Baulmes s’est rendu compte qu’elle avait toujours laissé sa créativité de côté et «pas assez exploité la joie» dans sa vie. En s’intéressant aux théories du célèbre psychiatre suisse alémanique Carl Gustav Jung sur les images inconscientes – les parties de soi que l’on exploite et celles que l’on n’a pas encore exploitées – elle s’est soudainement souvenue avoir toujours voulu devenir maîtresse d’école enfantine ou professeure d’art. Puis, comme un second signe, en lisant l’ouvrage Créez la vie qui vous ressemble d’Anne-Marie Jobin, elle a trouvé sa nouvelle voie avec les journaux créatifs, et a entamé une formation.