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La décharge concentre l’inquiétude
Le député Vassilis Venizelos va déposer une interpellation au Grand-conseil, mardi, demandant quels seront les impacts des Echatelards et quels sont les besoins du Canton. © Michel Duperrex

La décharge concentre l’inquiétude

14 décembre 2018 | Edition N°2396

Nord vaudois -  Interpellation et oppositions. Mardi, il sera beaucoup question des Echatelards au Canton.

Vassilis Venizelos, député yverdonnois Les Verts, va déposer une interpellation mardi au Grand Conseil à propos de la décharge des Echatelards, à Grandson. Il aimerait savoir quels seront les impacts de cette réalisation et quels sont les besoins réels du Canton.

«Je suis sceptique sur le choix de l’Exécutif cantonal de réaliser une décharge sur 56 hectares en surface d’assolement à Grandson. J’admets qu’il faut que chacun assume sa part de responsabilité face aux déchets, mais objectivement, je me demande si c’est vraiment le meilleur site pour ce type de dépôts. Ce projet doit-il réellement être aussi gigantesque? Que sait-on aujourd’hui de l’évolution des déchets de demain? Il me semble qu’en la matière, une planification intercantonale pourrait être intéressante. Le Canton a -t-il envisagé cette éventualité? C’est à toutes ces questions que je souhaite que le Canton réponde».

Certes, son interpellation ne sera pas traitée avant trois moins au minimum et le délai d’opposition sera dépassé. Mais ce sujet est suffisamment sensible pour qu’il y ait fort à parier que les oppositions seront nombreuses. Pas plus tard que lundi dernier, à Sainte-Croix, la discussion a été animée. Principale source d’inquiétude, les éventuelles pollutions de l’Arnon et de la nappe phréatique d’Onnens qui dessert quatorze communes et alimente en grande partie la ville d’Yverdon-les-Bains. Selon Lionel-Numa Pesenti, municipal de Sainte-Croix et vice-président de l’Association des communes de la région de Grandson (ACRG) «le dossier est lacunaire en ce qui concerne une éventuelle pollution des eaux souterraines. C’est sur ce point et dans le but d’obtenir des garanties quant à la qualité sanitaire de l’eau potable de la région que l’ACRG fera opposition.»

De son côté, Vassilis Venizelos regrette que  «la communication a été très lacunaire à ce sujet. L’on peut aussi se demander pourquoi cette parcelle-là a été choisie et pas une autre? Pourquoi un autre lieu ne pourrait-il pas absorber le dépôt prévu à Grandson?

Sur un thème d’une telle ampleur, il est important que le Canton sache comment se positionnent Les Verts.» L’Yverdonnois reconnaît toutefois que «chacun a une responsabilité à assumer face à sa consommation. On ne peut pas continuer à exporter nos déchets.»                                                                                                   Riccardo Avola / Dominique Suter

Rédaction