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La Diana fête cent saisons de chasse

1 septembre 2014

Les centenaires sont toujours l’occasion de grandes retrouvailles. Celui de l’association des chasseurs vaudois a réuni 500 personnes, samedi, à La Marive, à Yverdon.

Le petit monde de la chasse vaudoise était réunie à La Marive, des Amis de Saint-Hubert au Combier.

Le petit monde de la chasse vaudoise était réunie à La Marive, des Amis de Saint-Hubert au Combier.

La Fédération des sections vaudoises de la Diana (FSVD) a soufflé ses 100 bougies, samedi, à la salle de La Marive, en présence d’environ 500 participants. Le programme de la journée fut fastueux : messe de Saint-Hubert, présence des Milices vaudoises, village de fête avec stands, repas, tombola et spectacle.

Lors de la partie officielle, les intervenants eurent l’occasion de s’exprimer à propos de la chasse, un art qui ne laisse personne indifférent. Le président de la FSVD, Charles-Henri De Luze, a souligné que les chasseurs sont des «amoureux de la nature et de la faune», et a exprimé son sentiment à propos du « couple que forment l’Etat et la Diana», qui «entrent parfois en conflit, mais qui sont, aussi, des partenaires prêts à s’écouter». Le président de la Diana suisse, Charles- Louis Rochat a, de son côté, relevé la problématique du recrutement de jeunes chasseurs, ainsi que sa volonté de «pérenniser cette activité ».

Charles-Louis Rochat, président de la Diana Suisse.

Charles-Louis Rochat, président de la Diana Suisse.

Concernant le tir des grands prédateurs (le lynx et le loup), Charles- Louis Rochat a regretté que l’ordonnance fédérale permettant aux cantons d’intervenir en cas de dégâts au bétail comportait trop de critères pour être efficace. Avis qu’a partagé le président de Chasse suisse, Hanspeter Egli, qui a estimé que, puisque les grands prédateurs n’ont pas de concurrents naturels, il était juste de les «tirer».

Représentante des autorités cantonales, la conseillère d’Etat Jacqueline de Quattro a admis que la «gestion des grands prédateurs n’est plus d’actualité». Elle a souligné que, bien que chasseurs et Etat ne soient pas toujours en accord, il fallait «mettre ces différends de côté». Autre intervenante étatique, la municipale yverdonnoise Gloria Capt, après un discours flatteur, a conclu par un «vive la chasse» enthousiaste.

La fête fut aussi l’occasion de faire une donation à deux institutions d’utilité publique, la Fondation romande pour les chiens guides d’aveugles et la Fondation Etoile filante, qui s’occupe d’enfants handicapés ou malades.

Enfin, en aparté, le président de la section Grandson-Mont Aubert, Christophe Bolens, a exprimé, dans un entretien, «sa grande satisfaction à voir le soutien mutuel entre tous les chasseurs». Pour lui, «l’avenir de la chasse a un bon potentiel.»

Antoine Michel