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La gendarmerie se mouille pour nettoyer la Thièle

6 mai 2014

Tous les deux ans, les plongeurs de la Police cantonale vaudoise sortent la ferraille de la rivière à Yverdon-les-Bains. L’opération, qui s’est déroulée hier, a permis de remontrer plus de deux tonnes de déchets.

De nombreuses trottinettes ont été retrouvées vers le pont Kiener.

De nombreuses trottinettes ont été retrouvées vers le pont Kiener.

«Il n’a pas plu hier, l’eau devrait être claire», se réjouit Paul Gerber, chef de la brigade du lac, qui a organisé, hier, une grande opération de nettoyage à Yverdon-les-Bains.

Tous les deux ans, les plongeurs de la Police cantonale vaudoise se réunissent pour sortir la ferraille abandonnée dans la Thièle. «Les objectifs de l’opération sont d’évacuer les entraves à la navigation et de faire une plongée en rivière, un excellent exercice pour les nouveaux plongeurs», explique Paul Gerber, avant de préciser que les cours d’eau sont sous la responsabilité de l’État. «Étant donné que les cantonniers ne comptent pas de plongeurs, c’est nous qui faisons le travail.»

Les neuf gendarmes de la brigade du lac sont aidés par les cantonniers qui récupèrent les déchets depuis la rive. Un représentant de Police Nord vaudois participe également à l’opération pour récupérer toutes les informations sur les vélos récupérés au fond de l’eau, dont le vol aurait, peut-être, été annoncé.

Malgré les bonnes conditions météorologiques, l’eau est trouble et la distance de visibilité ne dépasse pas un mètre. «Le barrage, qui se trouve en amont, est sûrement ouvert», constate le sergent major Gérald Wyss. Les plongeurs doivent lutter contre le courant de la Thièle, qui est plus fort que prévu, pour remonter des sacs à main, des restes de vélomoteurs, une trentaine de trottinettes et la même quantité de vélos, ou encore des pneus abandonnés, un fer à repasser et des couteaux. Les objets plus lourds, comme les deux coffres forts forcés ou le ponton en métal, pêché à la hauteur de la passerelle Bel-air, sont hissés hors de l’eau à l’aide des bateaux.

«C’est toujours intéressant de se rendre sous les ponts», indique Paul Gerber, qui avait, lors d’une plongée précédente, trouvé un kilo et demi de bijoux en vrac dans un sac. Cette année, l’objet le plus insolite récupéré est certainement la machine à Tribolo, sortie à la hauteur du club d’aviron.

Ce sont plus de 2 200 kilos de déchets qui ont été remontés à la surface, en une journée.

Muriel Aubert