Football – 1re ligue – Bavois menait 2-0 et jouait à onze contre dix, dans le choc au sommet, quand il a vu Sonny Kok et les siens sonner la révolte, et s’imposer 4-2 aux Peupliers.
Quelle est la formule pour renverser un match, lorsqu’on est mené de deux longueurs et qu’on évolue à un homme de moins sur le terrain? Le Stade- Lausanne-Ouchy d’Andrea Binotto l’a trouvée, samedi, aux Peupliers. La formation de Vidy a renversé Bavois en prenant tous les risques, en ne cessant de jouer au foot et en marquant quatre fois!
On appelle ça aller chercher la victoire. Pourtant, quand, un peu avant la demi-heure de jeu, le portier local Grosso est intervenu devant Kok et que, sur le contre, Martins a obtenu un penalty et l’expulsion du gardien des visiteurs Enrico, peu de monde aurait donné cher de la peau des Stadistes, menés 1-0 (coup de pied de réparation transformé par Zeneli). Encore moins quand, cinq minutes plus tard, Demiri doublait la mise pour la troupe de Bekim Uka, après avoir remporté un duel à la rage, aux seize mètres adverses.
«On a commis trop de fautes dans les vingt-cinq derniers mètres», pestait Marco Grosso, après la cuisante défaite des siens. C’est, en effet, sur un coup-franc excentré que Stade- Lausanne-Ouchy a retrouvé l’espoir. Moins de cinq minutes après le 2-0, Geiser a adressé un coup-franc que personne n’a touché. Le ballon a fini dans le petit filet du deuxième poteau. Et alors, le SLO a eu du panache. Les Lausannois sont revenus des vestiaires en n’alignant que trois défenseurs (contre trois attaquants bavoisans) et ont joué avec les tripes. Résultat? Un Bavois désarçonné, incapable de tenir la balle, alors qu’il était en supériorité numérique, et les alertes sont tombées les unes après les autres.
C’est encore un coup-franc qui a amené le but de l’égalisation pour les visiteurs. Kok -l’homme du match- a sauté plus haut que tout le monde pour marquer son premier goal (56e). Trois minutes plus tard, le centre-avant a profité d’une hésitation de Le Neün pour partir seul au but et inscrire le 3-2 pour ses couleurs. «Je n’ai pas senti, chez nous, l’envie d’aller égaliser à notre tour, de gagner ce match. Honnêtement, bravo à nos adversaires. Ils ont montré du courage. Ils avaient, à la fois, leur envie et la nôtre», imageait Marco Grosso.
Penalty annulé
Le FCB a, tout de même, cru pouvoir revenir à 3-3, quand Bellagra a été bousculé (67e), alors qu’il courait en direction d’un ballon relâché par le gardien Sahingöz, le suppléant d’Enrico. Si l’arbitre a tout d’abord montré le point de penalty, il s’est ensuite ravisé: son assistant avait signalé un hors-jeu de l’attaquant nord-vaudois.
La formation des Peupliers n’a pas été brillante, mais elle a eu son lot d’occasions franches. Bellagra (62e) et Martins (77e) ont hérité des plus évidentes, mais ils ont manqué le cadre. En face, Fungilo, bien servi en retrait par l’intenable Kok, qui a donné le tournis à un duo Bentayeb- Le Neün complètement paniqué durant toute la seconde période, a définitivement annihilé les velléités adverses à la 78e.
En remportant ce choc au sommet de la plus belle des manières -«c’est le genre de victoires qui soudent un groupe», soulignera un supporter-, Stade-Lausanne-Ouchy se retrouve seul en tête du championnat, laissant Bavois à ses doutes. Mais que s’est-il passé pour que la formation locale sombre pareillement? «Je n’en ai aucune idée», lançait un Marco Grosso groggy.
FC Bavois – FC Stade-Lausanne-Ouchy 2-4 (2-1)
Buts: 31e Zeneli, pen. 1-0; 35e Demiri 2-0; 39e Geiser 2-1; 56e et 59e Kok 2-3; 78e Fungilo 2-4.
Bavois: Grosso; Kurtic, Bentayeb, Le Neün, Zeneli; Demiri, Zari, Malgioglio (65e Pitronaci); Martins, Makshana (58e Bellagra), Ouattara. Entraîneur: Bekim Uka.
SLO: Enrico; Danner, Mabanza (46e Morax), Geiser, Rego; Fungilo, Laugeois (71e Karac), Mejri (30e Sahingöz); Ngindu, Kok, Mfuti. Entraîneur: Andrea Binotto.
Notes: Terrain des Peupliers, 150 spectateurs. Arbitrage de Marco Rothenfluh, qui avertit Bentayeb (34e, jeu dur), Morax (67e, jeu dur) et Zeneli (79e, réclamations). Expulsion: Enrico (28e, faute de dernier recours sur Martins).