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La Maison du bonheur vient de terminer sa métamorphose

2 septembre 2013

Retapée cet été par plus de 200 bénévoles, la bâtisse située à Bavois peut désormais accueillir la veuve et les six orphelins qui ont bénéficié de l’appui de l’Association Porte Bonheur. Synonyme de fin des travaux, la journée de samedi a été marquée par des moments d’émotion intense.

Le président de l’Association Porte-Bonheur André Marty entouré par la famillle.

Le 8 février 2012, une crise cardiaque emportait Andreas Lutz, laissant sa femme et ses six enfants dans une situation de grande précarité. Et c’est à partir de cette date que l’Association Porte-Bonheur a pu entrer dans leur vie, afin de réaliser le vœu de chacun des six jeunes orphelins: vivre ensemble dans la maison familiale.

L’objectif de Porte-Bonheur est simple: réaliser le vœu le plus cher d’un orphelin, afin que sa peine en soit allégée et que la réalisation en revienne au disparu. Une sorte de cadeau d’adieu.

Une maison indécente

Ainsi, lorsque l’Association a été contactée par Simon et Etienne, deux des triplés de la famille, le président André Marty a entrepris de très nombreuses démarches et s’est mué en maître d’œuvre afin que les membres de la famille Lutz puissent continuer à vivre dans leur maison. Car la maison familiale tombait littéralement en ruines et il aurait été indécent de les faire résider dans cette maisonnette vétuste, délabrée et non conforme aux règles élémentaires de sécurité.

Du 29 juin au 31 août 2013, ce sont plus de 200 bénévoles qui se sont relayés pour restaurer la bâtisse, chacun à la hauteur de ses moyens, mais surtout de sa bonne volonté. Relevons encore la générosité des 84 entreprises qui ont offert matériel, main-d’œuvre et savoir-faire.

Delphine Réganély, membre du comité de l’association, a relevé que parmi tous ces bénévoles, il y avait eu notamment Bernard, surnommé Mac Gyver, Claire venue prêter main-forte depuis le Valais, et Jesse,une ancienne protégée de Porte-Bonheur, mais aussi les trois dames du village, Mélanie, Annie et Chantal qui ont préparé et offert les repas aux bénévoles durant deux mois, à raison de 40 repas par jour en moyenne…

Un nouvel avenir

Ce samedi 31 août marquait donc la fin des travaux et la réintégration de la famille dans sa maison, après une mise au vert de deux mois sans avoir revu les lieux. La surprise et l’émerveillement se sont lus sur les visages, et même si les larmes ont coulé, c’étaient des larmes de joie et de reconnaissance pour certains, de satisfaction et de pur bonheur pour les autres.

Désormais, un nouvel avenir, plus serein, s’ouvre à Corinne, la maman, David, Charlotte, Margot, Laura, Simon et Etienne, ses six enfants, et il leur appartient.

Aux dires d’André Marty, en vingt-trois ans d’existence, cette aventure est assurément la réalisation de vœu la plus phénoménale de l’association. Et même si certains voyaient le projet d’un œil pessimiste, il a été mené à bien et dans d’excellentes conditions, grâce à l’action bénévole de chacun.

Delphine Réganély quant à elle maintient que: «Quand on en a envie, on peut aider, ça n’a pas de prix, ça n’a pas de conséquence autre qu’aider.»