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La NBA sous les yeux
Emir Sunj. © Michel Duperrex

La NBA sous les yeux

2 mars 2023

Basketball - Emir Sunj a participé au stage parisien de la grande ligue américaine, cet hiver. Le jeune Yverdonnois vit son sport à fond au sein du nouveau club lausannois de Derrick Lang.

Sur le parquet, les Bulls de Chicago prennent le dessus sur les Pistons de Détroit 126-108. On est à l’Accor Arena de Paris, devant 15 885 spectateurs, le 19 janvier dernier. Parmi les spectateurs, se trouve un jeune basketteur d’Yverdon. Emir Sunj, 14 ans, 1m93 sous la toise, fait partie des rares joueurs suisses conviés au stage de quatre jours de la très officielle et sérieuse NBA Basketball School.

«C’était incroyable. J’ai vraiment été surpris du niveau de jeu. Quand je regarde les matches de NBA à la télévision, j’ai l’impression que les joueurs jouent juste pour le plaisir. Là, j’ai pu voir que c’était très sérieux», raconte le jeune homme, ravi de son expérience parisienne.
Lui, comme ses deux frères Adin (16 ans) et Dani (11 ans) ont été formés à l’USY Basket, où leur papa, Ademir Sunj a entraîné. Toute la famille a choisi de rejoindre le nouveau club créé par Derrick Lang à Lausanne, l’an dernier (voir encadré). Et c’est grâce au coach américain, détenteur de la licence de la NBA Basketball School en Suisse, qu’Emir Sunj a pu prendre part au stage français de la plus grande ligue au monde.

Au contact de plusieurs coaches ayant joué en NBA, le jeune Nord-Vaudois a suivi un apprentissage accéléré intensif dans la Ville Lumière. «J’ai beaucoup appris concernant la lecture du jeu et le positionnement», glisse-t-il.

«Les entraîneurs ont répété à tous les jeunes présents de croire en eux», ajoute Derrick Lang, ravi d’avoir pu sélectionner huit jeunes basketteurs suisses pour se rendre dans l’Hexagone. En avril prochain, il organisera un premier camp NBA à Lausanne.

Joueur en M16 et en M18 déjà aussi, Emir Sunj fait partie de la septantaine de jeunes basketteurs qui ont rejoint le nouveau club lausannois. Dans la salle du chemin d’Entre-Bois, on s’entraîne quotidiennement en français et en anglais. Ce qui paie aussi à l’école pour les jeunes qui ont tous des bonnes notes dans la langue de Shakespeare.

La mission est avant tout de former de jeunes basketteurs à leur sport et à la vie. Emir Sunj est ainsi l’un des jeunes talents qui ont tenté le pari. «On en a beaucoup ici, et on continue de construire pour continuer à progresser chaque année, pour aider ces jeunes à se développer, reprend Derrick Lang. On les challenge pour qu’ils deviennent forts mentalement, car ici, on a beaucoup de privilèges. On veut qu’ils se battent pour leurs rêves, qu’ils ne laissent pas tomber, qu’ils soient capables de rebondir.

 

L’approche internationale de Derrick Lang

Ancien joueur professionnel ayant joué un peu partout dans le monde, dont à Union Neuchâtel et à Pully Lausanne en Suisse, Derrick Lang est devenu un coach reconnu depuis des années.
L’Américain de 42 ans a fondé son propre club, l’an dernier, basé à Lausanne, dans l’idée de partager sa propre vision du basketball, qui se veut «différente», liée à ses expériences de carrière dans le monde. «En mixant le style américain et l’européen», lâche-t-il.

Le club de Derrick Lang, Dlang, propose une méthode très ouverte à l’extérieur pour les jeunes. Ses joueurs ont déjà pris part à deux voyages à l’étranger, pour se mesurer à ce qui se fait ailleurs. «On les emmène au contact du haut niveau ailleurs», explique celui qui a aussi prévu d’organiser un tournoi avec des équipes d’Allemagne, des Etats-Unis et d’Israël, cette année.
La saison prochaine, les deux équipes rejoindront la European Youth Basketball League, qui réunit des clubs de plus de trente pays. Deux nouveaux coaches pros vont être engagés à cet effet, assure Derrick Lang.

Pour l’heure, les M16 et M18 de Dlang, en tant que nouveaux venus, disputent le championnat vaudois, en attendant de pouvoir rejoindre le niveau national. Dans le même temps, des matches amicaux contre des équipes d’autres pays sont organisés. A Entre-Bois, les joueurs ont accès à la salle du club quand ils le souhaitent pour shooter.

Manuel Gremion