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La région mise sur l’innovation

22 février 2013

Parmi les sept technopôles du canton membres fondateurs de la plateforme Innovaud, officiellement née mardi dernier, trois sont implantés dans le Nord vaudois.

Par le biais de Didier Louvier, directeur du Centre d’Etudes et de Transferts Technologiques de la HEIG-VD (CeTT) et membre du comité d’Innovaud, la haute école d’Yverdon est présente dans l’aventure.

Au bénéfice d’un appui financier du Grand Conseil à hauteur de 25 millions de francs sur dix ans, l’association Innovaud a vu le jour mardi, à l’occasion de l’assemblée constitutive organisée dans les locaux de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI). Cette structure, dont le but est de promouvoir l’innovation dans le canton, compte dans ses rangs une forte présence d’acteurs régionaux.

Membre du comité, Jean-Marc Buchillier a pris part à l’initiation et au développement de ce projet soutenu par les autorités politiques vaudoises. Il rappelle que, avec Y-Parc, le Technopôle de la microsoudure de Sainte-Croix et le TecOrbe, le Nord vaudois accorde une importance majeure à l’axe de l’innovation technologique, dans un esprit de collaboration poussée avec les domaines de compétence forts de la Haute Ecole d’Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud (HEIG-VD), basée à Yverdon.

Tout type d’entreprise

Le directeur de l’ADNV (Association pour le Développement du Nord Vaudois) précise qu’Innovaud s’adresse à tout type d’entreprise ayant un projet d’innovation, indépendamment du secteur auquel elle est rattachée. «La finalité économique de la démarche est la création d’emplois», précise, sans détour, Jean-Marc Buchillier.

Directeur du Technopôle de l’Environnement d’Orbe (TecOrbe), Jean-Philippe Petitpierre définit le site Internet Innovaud, qui constituera la pièce maîtresse de la communication de l’association, comme une plateforme de services visant à soulager les technopôles en réalisant un travail de promotion autour de l’innovation et à mettre en contact les différents projets avec des partenaires et des investisseurs potentiels. Il s’agit en somme d’un «portail d’entrée vers la technologie vaudoise», qui en était dépourvue jusqu’ici.

Un contact unique

«Dorénavant, toute personne souhaitant créer sa start-up n’aura qu’à appeler Innovaud pour être orientée vers le site du canton qui correspond le mieux à son projet. Cela permet d’éviter d’avoir à faire la tournée des pôles», déclare Jean-Philippe Petitpierre. En fournissant des renseignements sur les caractéristiques de chaque site technologique vaudois, l’association évitera que les différentes entités ne consacrent trop de temps à expliquer pourquoi elles sont les meilleures, ironise le directeur de TecOrbe.

«Une carte à jouer»

En plus de son rôle de point d’ancrage et de contact lié à l’innovation dans le canton, Innovaud entend contribuer à l’évolution favorable de l’entrepreneuriat sur ce territoire.

Selon Jean-Philippe Petitpierre, l’action de l’association est indispensable pour deux raisons car, d’une part, les entreprises de la région peinent à trouver une ou un remplaçant(e) lorsque leur directrice ou directeur prend sa retraite après 30 ou 35 d’activité.

D’autre part, de nombreuses sociétés voient leur centre décisionnel être transféré à l’étranger. Face à cette réalité, Innovaud devrait permettre de «booster les technopôles», renforçant l’attractivité du canton de Vaud, une volonté traduite par la décision du Grand Conseil, mais également exprimée à plus petite échelle: «Les communes veulent retrouver le tissu économique de la région. Nous avons une belle carte à jouer», s’enthousiasme le directeur du Technopôle de l’Environnement.

Les entrepreneuses et entrepreneurs en herbe peuvent se rendre sur www.innovaud.ch pour en savoir plus, le site étant ouvert au public depuis mercredi.

 

Ludovic Pillonel