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La reprise pour les footballeurs régionaux

21 août 2009

Les équipes qui évoluent de la 2e à la 5e ligue reprennennt, ce week-end, le chemin des terrains. L’occasion d’un petit passage en revue des forces en présence. Zoom sur les clubs régionaux de 3e ligue.

Chavannes-le-Chêne et Vallorbe: deux équipes qui auront un coup à jouer cette saison.

Chavannes-le-Chêne et Vallorbe: deux équipes qui auront un coup à jouer cette saison.

S’il y a un point sur lequel les entraîneurs, les dirigeants et les joueurs des équipes du groupe 3 de 3e ligue s’accordent, c’est sur le fait qu’il est bien difficile, aujourd’hui, de prédire qui succédera à Granges-Marnand, sacré champion et promu en 2e ligue le printemps dernier. Dans un groupe presque 100% nord-vaudois (Jorat-Mézières, Stade Payerne et Epalinges sont les trois «intrus»), la concurrence promet d’être rude.

Deux équipes avaient disputé la tête aux Broyards, la saison dernière. Du côté de Donneloye, l’été n’a pas été tout simple. «Les gens d’aujourd’hui n’ont aucune parole, lâche, un peu amer, l’entraîneur Jean-François Mazzieri. Un de mes joueurs s’était annoncé partant au cas où nous ne serions pas promus, six ont quitté le navire.» Résultat: le mentor des Oies alignera une équipe très jeune, essentiellement composée de joueurs du cru. «Ce sera une saison de transition, mais je suis convaincu que nous resterons en 3e ligue. Nous pouvons terminer à mi-classement», estime-t-il. A Grandson, l’entraîneur Carlos Rangel a de quoi être plus enthousiaste. Son contingent a peu évolué et l’équipe semble arriver à maturité. Objectif: promotion? «Difficile de dire autre chose après les résultats de ces dernières années. Mais ce n’est pas un but en soi. Ce que le club souhaite, c’est que l’équipe soit au niveau où les jeunes que nous formons peuvent jouer», lâche le technicien.
Valmont compte aussi parmi les équipes à suivre, même si le président Pierre-Alain Millioud reste prudent. «Nous avons une formation pour jouer la première moitié du classement et si nous pouvons monter, tant mieux. Mais il faut attendre un peu pour voir les forces en présence, note-t-il. Le nouvel entraîneur, Philippe Ehrensperger, aura la tâche d’intégrer quelques juniors A au groupe. Au-delà, deux formations semblent en mesure de jouer les trouble-fête. A Vallorbe, l’ossature de l’équipe sera la même que l’an dernier, mais quelques renforts (dont Jérôme Barrier, de retour de Pontarlier) promettent une belle saison à l’équipe de la Cité du fer. «Nous avons un coup à jouer», assure l’entraîneur José Grobet, qui évoque les cinq premiers rangs comme objectif officiel. Après, notamment, une victoire 3-0 contre Bavois II en match amical, les Vallorbiers abordent le championnat en confiance. A Chavannes-le-Chêne aussi, le nouvel exercice s’annonce sous les meilleurs auspices. Joueur et impliqué également au niveau de l’entraînement la saison dernière, Jean Gallandat concentrera désormais ses efforts à garder sa cage, puisque l’équipe s’est déniché un entraîneur à «plein temps», Pascal Renevey. «On ne pense pas à la promotion, mais nous espérons terminer parmi les trois premiers, lâche le portier, qui assure que l’équipe est plus forte que par le passé. Nous promettons l’enfer à nos adversaires, à Chavannes-le-Chêne!»
Orbe II, néo-promu, tentera aussi de tirer son épingle du jeu. «Nous n’allons pas jouer les premières places, mais l’équipe est excellente», estime l’entraîneur-assistant Guy Duplan, qui met l’accent sur le rôle formateur de l’équipe et sur le fait qu’il faudra «canaliser les jeunes». Problématique relativement similaire pour Cédric Martin et Thierrens II. «Entre une formation de 2e et une de 3e ligue, mon contingent fait le tampon. Ce qui n’est pas toujours évident», explique-t-il. L’objectif de son équipe sera de se maintenir.

La vallée de Joux fait son retour dans le groupe 3! Après plusieurs années passées à défier des équipes de la région lausannoise, le président Olivier Reymond est ravi de revenir dans le Nord vaudois. «Nous aurons à nouveau des derbies intéressants et nous ne nous ferons plus traiter de montagnards à chaque déplacement», note-t-il. Par le passé souvent renforcée par des joueurs français, la formation combière misera cette année sur les jeunes du cru. «Nous avons une bonne volée qui arrive à maturité. L’objectif sera de les faire jouer, tout en visant les cinq ou six premières places», annonce le président.

Ependes et Chavornay devront batailler pour se faire une place au soleil, cette saison.

Ependes et Chavornay devront batailler pour se faire une place au soleil, cette saison.

Deux formations abordent le championnat un peu moins en confiance que les autres. A Ependes, même si l’équipe n’a pas beaucoup changé, l’entraîneur Yann Rouilly estime que les automatismes ne sont pas encore là. «Le contingent est un peu serré et nous n’avons pas fait de très bons matches amicaux», précise-t-il. Objectif: se mettre à l’abri le plus vite possible. Du côté de Chavornay, l’équipe est en reconstruction, sous la baguette de l’entraîneur Jérôme Reumer. «Nous voulons recréer une ambiance. Les résultats seront un peu entre parenthèses: nous viserons le maintien», annonce-t-il, estimant que si le premier tour serait difficile, les automatismes devraient commencer à se mettre en place après l’hiver.

Bavois II seule équipe nord-vaudoise dans le groupe 4

Une seule équipe de la région ne disputera pas le championnat dans le groupe 3, le FC Bavois II. Un choix? «Non, on n’a rien demandé. Les groupes ont été faits comme l’an dernier, explique le président Jean-Michel Viquerat. Mais cette situation peut permettre d’éviter certaines histoires lorsque des joueurs de la première équipe qui ont moins de temps de jeu viennent évoluer en 3e ligue.» Avec quelques belles arrivées, comme celles de Baptiste Laffely (La Sarraz/2e ligue), Hugo Pereira (Orbe/2e ligue) ou Marco Savioz (retour à la compétition) et Sacha Puntener qui vient de la une, Bavois II possède un très bel effectif sur le papier. Pour viser la promotion? «Je n’en sais rien, répond le président. Cela dépendra de l’état d’esprit des joueurs. S’ils sont là pour faire quelque chose, alors…» Jean-Michel Viquerat préfère parler de trio de tête comme objectif. (M. G.)

Lionel Pittet