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La rue veut retrouver ses places de parc

2 septembre 2015

Yverdon-les-Bains – Des places ont été marquées à la rue de la Sablonnaire, où le parking «sauvage» était toléré, mais les habitants estiment avoir perdu au change.

Le trottoir est déjà rabaissé et le propriétaire prévoit de créer des places de parc sur son terrain, mais une place a été récemment dessinée devant. © Muriel Aubert

Le trottoir est déjà rabaissé et le propriétaire prévoit de créer des places de parc sur son terrain, mais une place a été récemment dessinée devant.

On tape du poing sur la table à la rue de la Sablonnaire, à Yverdon-les-Bains, où les habitants ne savent plus à quel endroit garer leur voiture. Pour mettre aux normes l’arrêt de bus du Pont du Buron, à l’avenue Haldimand, la Ville a supprimé, cet été, cinq places de parc. «Pour les remplacer, des places ont alors été créées à la rue de la Sablonnaire», explique la responsable de la filière mobilité, Marie Brigeot. Mais le nombre de cases officiellement créées ne satisfait pas tout le monde, dans une rue où le parking «sauvage» était jusqu’alors toléré.

«Avant, il y avait environ 17 véhicules qui se garaient du même côté de la rue. Il n’y avait pas de ligne blanche, mais c’était toléré, explique Thierry Gaberell, conseiller communal socialiste, qui habite la rue depuis plusieurs années. On trouvait presque tout le temps une place. Il n’y avait pas de problème.» «C’est de la bêtise totale, lance l’un des propriétaires, qui réfléchit dorénavant à deux fois avant de bouger sa voiture, craignant de ne plus pouvoir se garer près de chez lui à son retour. Nous n’avons pas été consultés et, maintenant, il y a une case devant mon entrée, alors que le trottoir est déjà rabaissé et que je projette de construire deux places privées.»

Sur les douze cases prévues par la Ville, au début du projet, seule huit ont finalement été dessinées le long de la rue. «Des propriétaires ont décidé de créer des places sur leur terrain et il a ainsi fallu leur laisser un accès», explique la municipale en charge de la mobilité et du stationnement, Valérie Jaggi Wepf, en précisant que la zone comprise entre l’avenue Haldimand, celle des 4 Marronniers et la rue du Montélaz compte 67 places. Un chiffre qu’elle estime suffisant. «De plus, nous avons reçu beaucoup de doléances concernant la vitesse des véhicules, lorsque les voitures étaient garées d’un seul côté de la route. Les limitations n’étaient pas respectées et des chats se sont fait shooter. Les places disposées des deux cotés de la chaussée permettent de ralentir le trafic.»

«Il est vrai qu’il y a plus de sécurité pour les habitants. L’aménagement de cette rue est bon, sur le fond. Toutefois, nous aurions désiré davantage de temps pour pouvoir nous organiser et intégrer nos accès privés dans le projet, ce qui aurait permis d’éviter d’effacer et de refaire les marquages avec les futurs travaux», note Thierry Gaberell, qui attend, avec d’autres voisins, d’être reçu par la Ville pour discuter d’une éventuelle optimisation de la rue. «La mise en place des macarons évitera aux personnes venant de l’extérieur de se parquer ici, et nous estimons qu’il est possible d’ajouter quelques places, indique l’élu, qui espère également pouvoir négocier une participation de la Commune en ce qui concerne l’abaissement des trottoirs lors de la création de places privées. Nous avons la volonté de trouver une solution et nous allons faire nos propositions. Le dialogue reste ouvert.»

Muriel Aubert