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La saison de Jérôme Vioget est d’ores et déjà terminée
© Carole Alkabes

La saison de Jérôme Vioget est d’ores et déjà terminée

4 décembre 2019 | Edition N°2638

Contraint de suivre ses camarades des gradins depuis plusieurs semaines, l’attaquant yverdonnois de 24 ans va devoir être opéré à une épaule. Il ne fera son retour sur la glace que la saison prochaine. Une tuile pour la formation de Jiri Rambousek, qui perd l’un de ses éléments les plus prolifiques offensivement.

Ses coéquipiers avaient pris l’habitude de le voir rejoindre le banc grimaçant. Voilà quelques saisons que Jérôme Vioget composait avec une épaule douloureuse. La conséquence d’une blessure qui s’était déclarée lors des matches de promotion en 1re ligue contre Star Chaux-de-Fonds, en début d’année 2017. «Cela s’était produit sur un engagement, relève le joueur de centre de 24 ans. Mon épaule était sortie, puis s’était remise toute seule.»

Au mauvais moment

Une subluxation qui a laissé des traces, et qui a fini par rattraper le hockeyeur yverdonnois cette saison. Avec le temps, la mésaventure lui est arrivée plus fréquemment. D’abord plusieurs mois plus tard, puis plusieurs fois par année, jusqu’à devenir quasi quotidienne. «C’en est arrivé au point où cela intervenait à chaque entraînement, mais aussi dans ma vie de tous les jours. Parfois en enlevant mon pull, l’autre jour en fermant la porte de ma voiture», raconte l’attaquant formé dans la Cité thermale et à Lausanne, contraint de jeter l’éponge après six matches de championnat. Les deux derniers lors desquels il a été aligné, fin novembre, il a même sérieusement dû serrer les dents pour ses camarades, car les absents étaient nombreux dans les rangs du HCY.

Jérôme Vioget a dû se rendre à l’évidence. Les douleurs étaient devenues insupportables et il n’était plus possible d’éviter une opération. Sa saison était terminée. «Cela me fait mal que ça arrive cette année, car c’est la première fois depuis longtemps que je m’étais préparé vraiment comme il faut durant l’été, reconnaît-il. Il faut dire que cela était nécessaire après mon exercice précédent, certainement le plus mauvais de ma carrière. Je ressentais les fruits de ce travail, me sentant vraiment mieux sur la glace.»

Après les examens d’usage, le passage sous le bistouri s’est avéré inéluctable. Il a eu le choix entre deux interventions, dont celle qu’il a refusée qui lui aurait laissé une vis dans l’os. La variante privilégiée le contraindra à une rééducation plus longue. Il sera opéré la semaine prochaine à Saint-Loup. «J’en aurai pour deux mois d’immobilisation, puis je devrais pouvoir reprendre le sport entre mai et juin», estime-t-il, impatient d’être plus au clair avec son calendrier de convalescence dès qu’il aura passé sur le billard.

Le temps long

Voilà plusieurs semaines que Jérôme Vioget se retrouve hors de combat. «Ça fait bizarre. Les journées sont longues, constate-t-il, lui qui ne peut pas travailler non plus. Je vais marcher au bord du lac, je lis des bouquins et je pratique le vélo au fitness. Je me rends même au bord de la glace lors des entraînements de l’équipe, c’est dire si je m’ennuie!»

Lors des matches aussi, il se retrouve dans les gradins à soutenir ses copains. «Ce n’est pas évident de les voir jouer sans pouvoir griffer la glace avec eux. C’est même dur. Mais je n’ai pas le choix, c’est comme ça, souligne celui qui en est déjà à sa septième saison avec la première équipe du club. En ce moment, je me réjouis de me faire opérer, que les choses avancent un peu, que je sache quand je vais pouvoir reprendre quels exercices.» Car pour un joueur qui aime tant avoir le palet sur la crosse, se retrouver à devoir garder les mains dans les poches n’est pas un cadeau.

 

«Un super bon feeling»

Yverdon reçoit Genève-Servette II, ce soir à 20h30. Un match crucial après une série de trois défaites consécutives concédées à l’extérieur. Malgré tout, le HCY est toujours bel et bien dans la course aux play-off. «Le championnat est bizarre, tellement c’est serré, lance Jérôme Vioget, qui croit dur comme fer en les moyens de ses coéquipiers. Il y a un super bon feeling dans le vestiaire cette année. À cinq contre cinq, on a souvent été meilleurs que nos adversaires. Cette saison, l’équipe peut vraiment faire quelque chose de bien.»

Le HC Vallée de Joux joue aussi ce soir. Les Combiers reçoivent Uni Neuchâtel à 20h15 au Sentier.

Manuel Gremion