La saison de tous les tremplins

Saut à skis – Killian Peier va au-devant d’un hiver riche en événements. Le jeune sauteur du SC Vallée de Joux compte bien être de la partie de PyeongChang à Lahti.

C’est à Klingenthal, en Allemagne, que Killian Peier essaiera de se refaire, dès vendredi.

De Ruka, en Finlande, à Klingenthal, en Allemagne, la trajectoire des sauteurs suisses passe par Lillehammer. «On est deux jours en Norvège, après notre week-end catastrophique, explique Killian Peier, depuis la Scandinavie. On a besoin de sauter pour reprendre le rythme avant de nous rendre en Allemagne, pour les compétitions suivantes.»

L’ouverture de la saison de Coupe du monde de saut à skis n’a pas franchement souri aux Helvètes. Simon Amman a terminé loin des meilleurs, les autres… très loin. «On a eu de la peine. Je ne sais pas comment l’expliquer, si ce n’est qu’on a eu beaucoup de petites choses à régler avant les épreuves, poursuit le sauteur du Ski-Club Vallée de Joux. On est justement venus à Lillehammer pour retrouver de la confiance et enchaîner les sauts.» Ce dont les Suisses ont besoin car, à leur décharge, ceux-ci n’ont jamais pu s’entraîner sur la neige avant le concours finlandais, devant se contenter de tremplins mixtes, avec une trace en glace et une piste d’atterrissage sur tapis.

A la peine dès ses sauts d’entraînement à Ruka, le Sarrazin a certainement un peu tergiversé. Il a, toutefois, réalisé un bon bond en qualifications, ce qui lui a permis de participer au premier concours, vendredi passé, pour un résultat (48e et dernier) bien en-deça de ses capacités. Il n’est pas, ensuite, parvenu à obtenir son ticket pour le second concours. «Dans l’équipe, on a tous fait au moins un bon saut. Il faudra encore en réussir quelques-uns pour se mettre dans le bain, signale- t-il. Cela dit, ces résultats sont frustrants, car je me sentais très bien cet automne, que ce soit lors du trophée d’été ou aux entraînements. En Finlande, je n’ai pas du tout montré ce dont je suis capable. Mais je reste très motivé !»

Tournées, Mondiaux, etc.

C’est que, outre les traditionnelles manches de Coupe du monde, l’hiver sera riche en événements majeurs pour les sauteurs à skis. Surtout pour un jeune loup de 21 ans comme Killian Peier qui, si tout va bien -il n’a pas une place assurée sur le circuit principal-, vivra quelques premières. «Mon but sera de faire toute la saison en Coupe du monde, en entrant régulièrement dans les trente meilleurs, souligne-t-il. Je souhaite rester constant et, alors, j’aurai de nombreuses occasions de prendre beaucoup de plaisir.» Le Vaudois pense, notamment, aux épreuves de vol à skis (il y en aura à Oberstdorf, Vikersund et Planica), auxquelles il n’a encore jamais participé.

Avant cela, les sauteurs seront passés par Engelberg, dans le canton d’Obwald, à la mi-décembre, pour les seules épreuves au pays. Puis il y aura la Tournée des quatre tremplins autour de Nouvel An. Les quatre meilleurs sauteurs suisses du début d’exercice devraient y être alignés. Par ailleurs, en cette saison préolympique, les athlètes découvriront le tremplin sud-coréen de PyeongChang, en février : de quoi mettre l’eau à la bouche pour l’hiver suivant. Suivront les Championnats du monde, à Lahti, en Finlande, du 22 février au 5 mars. «Y participer constituera mon objectif principal», affirme Killian Peier.

Enfin, la nouvelle tournée norvégienne, baptisée «Raw Tour», va ajouter du piment à la fin de saison. Six concours richement dotés (100 000 euros au total) seront à disputer à la chaîne sur les tremplins d’Oslo, de Lillehammer, de Trondheim et de Vikersund (du 10 au 19 mars). «Le résultat final de cette tournée comprendra à la fois les sauts réalisés en qualifications, lors des concours principaux et lors de l’épreuve par équipes. C’est une nouveauté et ça devrait rendre la compétition très intense», lance un Killian Peier qui a toutes les raisons de se réjouir du programme à portée de ses skis.