Les travaux de réhabilitation de l’édifice érigé au XIVe siècle ont débuté, pour la plus grande satisfaction de la Commune et de l’association qui planifie sa restauration depuis de longs mois.
Elle est le plus ancien bâtiment de la vallée de Joux, elle a lutté contre les tempêtes, la foudre et même le feu – un incendie a eu lieu en 1654 et un autre en 1741 –, mais 700 ans après sa construction, malgré les intempéries et les dégâts causés par le temps, la Tour de l’Abbaye, construite au XIVe siècle, est toujours debout.
Avec les travaux de réhabilitation qui ont débuté récemment, ce témoin du passé et emblème du village fera encore partie intégrante du paysage et de l’histoire de la région dans plusieurs centaines d’années. En effet, depuis de longs mois, l’édifice peut compter sur le soutien des autorités communales et d’une association – créée le 6 juillet 2017 – réunissant des Combiers qui ont lancé un vaste projet de réfection du monument historique.
«C’est à la fin de l’année 2017 que le projet s’est concrétisé grâce à deux courriers reçus simultanément, un de la Loterie romande et l’autre de la Fondation Paul Edouard Piguet», a annoncé Dominique Bonny, président de l’Association pour la restauration de la Tour de L’Abbaye (ARTA), lors de l’assemblée générale qui s’est tenue le 16 mai. Deux enveloppes qui ont permis de réunir les 250 000 francs demandés par le Canton pour lancer les travaux, dont le coût global se monte à 600 000 francs.
L’Etat de Vaud, la Commune et les dons complètent le financement, sans oublier les Turrim, 3500 monnaies lancées pour l’occasion, vendues et échangées dans les commerces du
1er décembre 2017 au 30 avril dernier, qui ont permis à l’ARTA d’encaisser 12 500 francs.
Un patrimoine à conserver
La rénovation de l’édifice a été soutenue par la Municipalité et le Conseil communal, qui a accepté, le 24 mars, de faire passer la Tour des mains du Canton à celles du village dès la fin des travaux. «Nous nous sommes inspirés de ce qui a été fait pour la Tour Saint-Martin, à Molondin, a précisé Christophe Bifrare, syndic de L’Abbaye. Ces travaux représentent certes une charge supplémentaire pour la Commune, mais il fallait qu’on approuve ce projet qui permet de mettre en valeur et de conserver le patrimoine combier.»