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La Tournelle mise sur la continuité, sans tourner en rond
Orbe, 4 septembre 2020. La Tournelle, de g à dr: Laetitia Otz, Isabelle Cuche-Monnier, Isabelle Renaut. © Michel Duperrex

La Tournelle mise sur la continuité, sans tourner en rond

10 septembre 2020

Après huit ans à la tête de l’institution urbigène, Isabelle Cuche-Monnier passe la main à un duo. Qui veut imposer sa patte par petites touches, dans la continuité du travail accompli par la future ex-directrice.

La Tournelle ne tournera pas en rond. Huit ans après son arrivée à la tête du théâtre urbigène, Isabelle Cuche-Monnier quittera l’institution au début de l’année prochaine. Mais que ceux qui ont apprécié le travail de la future ex-directrice se rassurent: le duo qui la remplacera annonce vouloir développer le lieu culturel dans la continuité de ce qui a été fait jusqu’ici. À tel point que la prochaine directrice s’appelle elle aussi… Isabelle!

Pour les jeunes

Mais si elles souhaitent faire honneur à l’apport d’Isabelle Cuche-Monnier, Isabelle Renaut et Laetitia Otz – qui occuperont respectivement le poste de directrice et de directrice adjointe – veulent aussi amener leur touche personnelle. «Une de nos volontés est de développer l’accueil du jeune public, notamment en collaborant avec les établissements scolaires du bourg, détaille Isabelle Renaut. Nous voulons également rendre plus populaire la pratique théâtrale. Celle-ci doit être accessible aux personnes qui souhaitent la découvrir.»

Mais comment fonctionnera le duo qui entrera en fonction en octobre? «Nous serons un vrai tandem, assure la future directrice. Nous nous répartirons les tâches mais la programmation se fera ensemble.» Laeticia Otz d’ajouter: «La communication entre nous sera la clé du bon fonctionnement de la Tournelle.» Il s’agit là d’un sacré défi pour les deux jeunes femmes et qu’elles comptent relever en s’appuyant notamment sur leur expérience. Isabelle Renaut, originaire d’Yverdon-les-Bains, est actuellement secrétaire générale de l’association Midi théâtre et codirectrice de la compagnie Cantamisù, qu’elle gère avec sa sœur. Laeticia Otz est l’atout «maison» du duo. Entrée à la Tournelle en 2016 comme assistante de direction, elle connaît le fonctionnement du théâtre et ses partenaires.

Un duo qui ravit Isabelle Cuche-Monnier, qui l’accompagnera jusqu’en janvier 2021 pour une transition en douceur: «Je n’ai aucun doute sur le choix qui a été fait. Et le fait d’être deux sera un vrai plus pour un petit théâtre associatif. Il faut tout le temps être présent. Avec ce duo, l’une pourra se rendre à la Tournelle, pendant que l’autre se rendra à une pièce pour développer le programme.»

 

 

 

«Il n’y aura pas d’économies sur le dos de la culture»

La nouvelle direction estime qu’une bonne collaboration avec les autorités urbigènes sera primordiale pour le développement du théâtre. Une vision que Luiz De Souza, municipal Vert chargé de la Culture, partage.

Luiz De Souza, la Municipalité est-elle confiante après l’annonce de la nouvelle direction de la Tournelle?
Je dois reconnaître que je ne connaissais pas Isabelle Renaut avant. Mais j’ai eu de très bons retours à son sujet. Au sein du théâtre d’abord, mais aussi de la part d’autres professionnels du milieu culturel. Quant à Laetitia Otz, j’ai déjà pu collaborer avec elle et je connais sa valeur. Globalement, cette équipe m’a rassuré. La Tournelle est une institution importante pour la commune. Il était important que le duo veuille s’inscrire dans la continuité de ce qui s’est fait.

La nouvelle direction veut quand même imposer sa vision du théâtre. Elles auront votre soutien?
Bien sûr! Leur volonté d’ouvrir le théâtre aux plus jeunes, par exemple, est une très bonne idée. La culture ne doit pas être réservée aux adultes. Avoir un positionnement fort sur ce sujet pourra être une plus-value.

Avec la crise sanitaire et économique actuelle, la Commune pourra-t-elle continuer à soutenir le théâtre?
Notre objectif n’est certainement pas de faire des économies sur le dos de la culture. En tout cas, je me battrai pour que ça ne soit pas le cas. J’ai d’ailleurs commandé une étude sur l’état de la culture à Orbe. Lorsque les résultats nous seront communiqués nous pourrons apporter les changements nécessaires pour répondre aux besoins des différentes institutions urbigènes du milieu.

Photo: Michel Duperrex