Le HCY a fait l’étalage de toute sa panoplie offensive face à Saint-Imier mardi (10-1). Les Yverdonnois ont envoyé un signal fort avant l’acte II, vendredi, de nouveau à domicile.
Le suspense n’aura duré qu’un gros quart d’heure, dans l’acte I de la demi-finale de playoffs entre Yverdon et Saint-Imier. La première étincelle de la rencontre, allumée par l’Imérien Fabio Vuilleumier après 71 secondes de jeu, aura aussi été le seul coup d’éclat de la soirée pour les visiteurs. Les Nord-Vaudois ont, après cette ouverture du score concédée hâtivement, repris la mainmise sur la situation, pour finalement survoler les débats, triomphant 10-1.
«Nous avons effectué un match très sérieux, avec la même énergie déployée durant toute la rencontre. Nous avons su corriger le tir par rapport aux deux premiers matches de la saison régulière, lors desquels Saint-Imier avait failli nous surprendre, et où nous n’avions patiné que pendant quarante minutes. Les joueurs ont respecté les consignes à la lettre», soulignait, satisfait, Philippe Stengel.
Même si l’entraîneur du HCY s’attendait à un autre type d’opposition, surtout à ce stade de la compétition: «Saint-Imier est arrivé avec un effectif quelque peu affaibli et uniquement treize joueurs, ça a forcément rendu les choses plus délicates pour eux. Mais j’insiste, l’équipe a été particulièrement appliquée et on savait que, peu importe la physionomie du match, nos adversaires allaient continuer à patiner et ne rien lâcher jusqu’au bout.»
Grâce à trois buts inscrits dans le tiers initial, puis cinq dans le deuxième, les hockeyeurs de la Cité thermale ont fait en sorte que la messe soit dite, et bien dite, avant même d’entamer les dernières vingt minutes.
Absents de marque
Tout a réussi, ou presque, aux Yverdonnois, et ce en dépit de l’absence, parfois de dernière minute, de cadres pour ce premier duel de la série contre «Sainti». Dominique Hula et Jonathan Bossard manquaient en effet tous deux à l’appel, alors qu’Aymeric Deschenaux a pris part à l’échauffement, mais a finalement dû se résoudre à faire l’impasse, malade.
«Ce sont des joueurs importants, des titulaires habituels. Je suis content de pouvoir compter sur une certaine profondeur de banc et de constater que même en devant effectuer quelques ajustements, les gars répondent présent. D’autant que la fraîcheur physique va jouer un rôle de plus en plus important au fur et à mesure que nous allons avancer dans les séries», poursuit Philippe Stengel.
Repositionné au sein de la chevronnée deuxième ligne d’attaque yverdonnoise, aux côtés de Nicolas Gay et Jiri Rambousek, Jibril Bah a su se montrer une nouvelle fois décisif. Comme souvent lors des dernières sorties du HCY, le porteur du numéro 27 a fait parler la poudre, inscrivant l’égalisation en début de rencontre, puis en étant à l’origine du quatrième but nord-vaudois.
«J’ai un peu moins touché le puck que d’habitude, mais c’est tout à fait normal lorsqu’on évolue sur la glace avec des équipiers beaucoup plus expérimentés», souriait l’attaquant après la démonstration des siens.
«C’est toujours positif pour la confiance de voir qu’on arrive à créer des automatismes. On s’entraîne tout le temps ensemble, donc je n’ai pas de problème avec le fait de changer de ligne si cela est nécessaire», ajoutait le jeune homme, âgé de tout juste 18 ans.
Avertisseurs enclenchés
Bien que l’issue du match ne faisait plus de doute au moment d’amorcer le dernier tiers, Philippe Stengel a tout de même exhorté son équipe à demeurer concentrée. Ceci, en préambule des actes II et III qui se succéderont en moins de 24 heures, et où Yverdon recevra une nouvelle fois l’équipe du Jura bernois, avant de se déplacer samedi qui vient au pied du Chasseral.
«Il était primordial de remporter les trois tiers et de ne pas se relâcher en fin de partie. C’était aussi une manière pour nous d’envoyer un signal fort avant l’opposition de vendredi. On doit demeurer méfiants: ils vont récupérer certains éléments et la vérité d’un jour n’est pas forcément celle du suivant. Chaque match a son histoire, et il ne faut pas oublier qu’une victoire en playoffs, peu importe le score final, ça ne reste qu’un seul point de marqué dans la série.»