BMX – De retour de blessure, Louanne Juillerat a mis le cap sur la côte ouest des Etats-Unis pour peaufiner sa forme en ce début d’année. La pilote de Vugelles-La Mothe prévoit son retour à la compétition à la fin du mois de mars.
Le coup de fil comble les neuf heures de décalage horaire et les près de 10 000 km séparant la Suisse de la Californie. En ce jour, le soleil n’est pas aussi généreux des deux côtés du globe. Alors qu’il peine à percer l’épais stratus nord-vaudois, il baigne la baie de Los Angeles : il est 17h à Yverdon-les-Bains, 8h à Corona, ville où réside -et s’entraîne- momentanément Louanne Juillerat. La journée ne fait que débuter pour la pilote de Vugelles-La Mothe : «Une séance de musculation est au programme dans une heure. L’après-midi, je serai sur la piste, au guidon de mon BMX. Avec deux entraînements par jour, mes journées sont chargées, je n’ai vraiment pas le temps de m’ennuyer.»
Débarquée aux Etats-Unis il y a deux semaines, la Nord-Vaudoise se plaît dans son nouvel environnement. Et ne s’en cache pas : «S’entraîner en Suisse début janvier, c’est un peu l’enfer. Ici, entre le soleil, la chaleur et les nombreuses pistes à disposition, tu as juste envie de ne faire que ça !» La pilote de vingt ans n’a pas été la seule athlète du circuit à avoir fait le choix de la côte californienne pour préparer la nouvelle saison. Outre son entraîneur Thomas Allier, la Vénézuélienne Stefany Hernández, médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Rio, et le Français Joris Daudet, champion du monde en titre, accompagnent quotidiennement Louanne Juillerat dans ses tours de piste. «Déjà qu’à Aigle le niveau est assez élevé, ici c’est vraiment de la folie. C’est toujours motivant de côtoyer les grandes stars de la discipline», explique la sociétaire du BMXClub Nord vaudois.
Si la parenthèse outre-Atlantique est une opportunité en or de se mesurer aux meilleurs, c’est également l’occasion de définitivement tourner le dos à plusieurs mois de convalescence suite à son opération à une épaule, survenue au début d’année passée. «Physiquement, j’ai cravaché et bossé dur pour retrouver mon niveau. Mais aujourd’hui, je suis de retour à 100%, estime-t-elle. Je me sens même mieux qu’avant, puisque je peux forcer sans risquer de me luxer l’articulation à nouveau. Il n’y a plus aucune raison d’être sur la retenue.»
Direction Coupe du monde
Samedi, il sera déjà temps pour Louanne Juillerat de s’envoler pour la Suisse. Elle reprendra le chemin de la compétition à la fin mars, pour la première manche de Coupe d’Europe, sur le circuit de Zolder, en Belgique. Des retrouvailles qu’elle compte bien honorer d’un bon résultat.
«Je vise un top 5», glisse, ambitieuse, la Vugelloise. Et de préciser : «Comme à chaque manche cette année.» Si la scène européenne n’a plus vraiment de secret pour elle, il n’en va pas de même pour la Coupe du monde. Elle qui n’a été au départ que de deux manches de la catégorie reine en 2016, blessure oblige. «Ce sera relativement nouveau pour moi, mais étant donné que certains circuits sont les mêmes, il n’y a pas de raison pour que cela se passe mal», conclut, confiante, Louanne Juillerat