L’Amalgame, temple du malt et du houblon

Yverdon-les-Bains – La première édition de FestYmalt, un festival dédié à la découverte de l’univers brassicole régional, a attiré les foules, samedi dernier, à l’Amalgame. Huit microbrasseries vaudoises étaient de la partie.

Des gobelets de dégustation étaient proposés aux amateurs de bières artisanales.

Blondes, brunes, rousses, noires, légères et fruitées ou au caractère bien trempé, il y en avait pour tous les goûts et tous les palais, samedi dernier, à FestYmalt, un événement dédié aux microbrasseries régionales.

Au pied de la tour de l’Amalgame, sous le regard complice d’une femme kirghize, des effluves de houblon, de malt et de levure se mélangent dans l’air. Dans une ambiance à la fois bruyante et singulière, on rit, on trinque, on déguste. Par petites quantités à la fois. «Ce n’est pas une fête de la bière, ni une beuverie, souligne, d’entrée, Mark Borden, organisateur de l’événement. L’idée est de faire découvrir les produits des brasseries artisanales de la région.» Elles étaient huit, ces microbrasseries vaudoises, à avoir répondu présentes à l’appel du passionné : les brasseries de la Concorde (Vallorbe), des Mines (Vuarrens), du Jorat (Vulliens), du Temps (Treytorrens), des Trois Dames (Sainte-Croix), des Fleurs du Malt (Lausanne), de la Brasse Mortier (Romainmôtier) et de la Nébuleuse (Renens). «C’est une formidable manière de présenter le fruit de notre travail et de pouvoir échanger directement avec les amateurs de bière», lâche Guillaume Bidu, de la brasserie vallorbière La Concorde.

La population yverdonnoise s’est déplacée en nombre à l’Amalgame.

«Dans le Nord vaudois, seul 5% de la population connaît le monde la bière, reprend l’organisateur. Le but de ce festival est d’étendre ce pourcentage le plus possible, car il y a des bières artisanales magnifiques produites tout près», poursuit le créateur de la Cave à bières et le fondateur de la Guilde des décapsuleurs, un club de dégustation de bière, à Yverdon-les-Bains.

Guillaume Bidu, brasseur à la Brasserie de la Concorde, à Vallorbe. © Simon Gabioud

Connaisseurs aguerris ou simples curieux, c’est un public majoritairement masculin qui a participé à cette journée découverte de la scène brassicole régionale. Parmi eux, Jérémy Perret, qui a fait le déplacement depuis Neuchâtel : «Les microbrasseries fleurissent un peu partout en Suisse romande. Je connaissais ce qui se faisait par chez nous. Je voulais mieux connaître les bières vaudoises.» Verdict ? «Il y a vraiment de tout, poursuit-il. C’est génial de voir les déclinaisons que l’on peut faire à partir de trois ou quatre ingrédients seulement.»

Mark Borden, organisateur de FestYmalt, ne cachait pas son plaisir.

Du malt et du houblon, il y en avait, justement, à l’Amalgame. Et du frais. «Nous brassons une bière en live exprès pour le festival», relate Thierry Bornick, de la Brasserie des Mines, la tête plongée au-dessus de la cuve. Avant de poursuivre : «C’est important que les gens connaissent les ingrédients qui composent la bière et qu’ils comprennent comment elle est fabriquée.» Et au doctorant en droit de conclure, fièrement : «Nous sommes la première brasserie à commercialiser de la bière à partir de malt vaudois, de Bavois.»