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L’Antidote met la clé sous le paillasson
Yverdon-les-Bains. 03 août 2018. Antidote Festival. Le groupe Nashville Pussy, en tête d'affiche vendredi soir. © Gabriel Lado

L’Antidote met la clé sous le paillasson

23 octobre 2018 | Edition N°2358

Yverdon-les-Bains – Après une quatrième édition mitigée et un déficit d’environ 20 000 francs, les organisateurs de la manifestation ont annoncé, hier, se retirer définitivement du paysage musical de la région.

Le feu sacré n’y est plus. Après avoir souffert de l’extrême chaleur, la quatrième édition de l’Antidote Festival, qui s’est déroulée les 3 et 4 août derniers à La Marive d’Yverdon-les-Bains, a enregistré un déficit d’environ 20 000 francs. Face à ce constat, l’association Fest’Y’Rives a décidé de tirer définitivement la prise. «On s’est donné à 100% tout en proposant des prix raisonnables, mais notre concept ne plaît pas aux Yverdonnois. C’est dommage!», regrette Jérôme Dubrit, président du comité d’organisation.

Malgré une motivation sans faille de la part des organisateurs et des bénévoles, ainsi qu’un budget de 150 000 francs, la manifestation, qui avait réuni quelque 3500 personnes cet été, n’a pas réussi à trouver son public au fil des éditions. «La chaleur insoutenable n’explique pas tout, poursuit le président. Certes, la salle aurait pu être davantage climatisée, mais l’espace extérieur était gratuit et cela n’a pas suffi non plus. A un moment donné, il faut se rendre à l’évidence parce qu’on s’épuise sur le long terme.» Et d’ajouter que même la venue de la chanteuse Marina Kaye n’a pas réussi à attirer les foules. «Elle s’était produite à Sion sous les étoiles et son concert était complet. A La Marive, la salle était à moitié remplie», déplore encore Jérôme Dubrit.

Par ailleurs, la perte du soutien cantonal survenue un mois avant l’évènement n’a pas arrangé les comptes du festival. «On espérait une aide financière de 15 000 francs, mais nous n’avons pas réussi à compenser ce montant malgré le soutien d’autres sponsors», indique Fanny Dubrit, responsable des relations publiques.

Les organisateurs constatent également qu’il existe pléthore de festivals dans la région et qu’il est difficile de rivaliser avec certains d’entre eux comme le Venoge Festival, à Penthalaz, ou l’Estivale Open Air, à Estavayer-le-Lac.

Une association maintenue

Si le comité d’organisation de l’Antidote Festival préfère ne pas lancer une cinquième édition, il maintient tout de même son association Fest’Y’Rives, créée il y a dix ans déjà. «Il faudra rembourser nos prestataires», ajoute Jérôme Dubrit. C’est pourquoi, il participera à diverses manifestations régionales, dont les Nocturnes d’Yverdon-les-Bains et les Brandons de Payerne afin d’honorer une partie de ses factures.

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Festi’Cheyres à la recherche de forces vives

Si l’Antidote Festival tire sa révérence, le Festi’Cheyres est, quant à lui, à la recherche d’un nouveau souffle. Même si la santé financière de la manifestation est bonne tout comme sa fréquentation, le comité d’organisation recherche des forces vives afin de compléter son équipe.

En effet, depuis plusieurs années déjà, Festi’Cheyres peine à trouver de nouveaux membres pour reprendre des postes à responsabilités.

Face à ce constat, les organisateurs ont décidé de ne pas mettre sur pied une 13e édition tant que ces postes ne seront pas occupés. Afin d’assurer la pérennité de la manifestation, une association est sur le point d’être créée. Une première assemblée constitutive aura lieu, le 29 octobre à 19h30 à la grande salle de Cheyres.

Renseignement à l’adresse: comite@festicheyres.ch

Valérie Beauverd