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L’appel de la mer

27 novembre 2024 | Textes: Manuel Gremion | Photo: Michel Duperrex
Edition N°3840

Nouvelle discipline, le beach sprint fera son entrée au programme olympique de Los Angeles en 2028. Le Grandsonnois Florian Deléglise, 17 ans, envisage de s’y spécialiser.

Un départ sur le sable pour 50 mètres de course à pied, le saut dans le bateau, un slalom de 250 mètres en mer, un retour en ligne droite et un final au sprint sur la plage: le beach sprint est la nouvelle discipline à la mode de l’aviron. Une variante qui sera olympique dans quatre ans.

Florian Deléglise n’est pas resté à quai: durant l’été, il s’est entraîné spécifiquement dans la discipline en vue de la Coupe de la Jeunesse, organisée en Espagne, pour laquelle il a passé les sélections internes à Swiss Rowing.

«J’ai aussi pris le départ d’une première course test à Saint-Sulpice début septembre, glisse le Grandsonnois, qui a senti le bon filon. Le fait que le beach sprint arrive au programme olympique me motive. Il y a aussi plus de possibilités pour moi de ramer à l’international. Car si je fais partie des meilleurs en Suisse de ma catégorie d’âge, je ne suis pas non plus le Roger Federer de l’aviron.»

En beach sprint, l’effort est plus court, plus intense, avec plus de répétitions. Il faudra, en une journée de compétition, peut-être parcourir quatre fois 500 m, plutôt qu’un 2000 m sur une course d’aviron classique.

Florian Deléglise a en tout cas été conquis par l’atmosphère dynamique, en mer et spectaculaire, sur un bateau plus large et plus maniable que l’aviron de rivière classique, «en plus à la plage», du beach sprint. Au point d’envisager d’en faire sa discipline de cœur. «J’arrive plus à me démarquer. J’obtiens d’ailleurs mes meilleurs résultats sur 500 m. Le beach sprint n’est pas encore très démocratisé en Suisse, même si ça arrive. La discipline est technique, me spécialiser tôt pourrait être une bonne opportunité pour mon avenir.»

Le futur du Bocan de 17 ans, actuellement en troisième année d’école de commerce, se joue aussi sur terre. Il cherche un employeur, dès l’été prochain, pour sa quatrième année qui se déroulera en entreprise, qui lui permettra de concilier sport et travail.

Sur l’eau, habitué à courir en skiff sur 2000 m, il souhaite aussi se diversifier, afin de pouvoir intégrer des bateaux à deux ou à quatre. Histoire de trouver sa voie, qui pourrait bien être celle du beach sprint.