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L’art martial au-delà des différences et frontières

27 mai 2015

Aïkido – Les pratiquants de Nogent-sur-Marne viennent, chaque année depuis cinq ans, échanger leurs connaissances avec les membres du club Kyutai yverdonnois.

Les techniques de projection, entraînées au Cheminet le week-end passé, sont toujours spectaculaires. © Michel Duperrex

Les techniques de projection, entraînées au Cheminet le week-end passé, sont toujours spectaculaires.

Il y a cinquante ans, le jumelage entre Yverdon-les-Bains et Nogent-sur-Marne était entériné, liant ainsi les deux communes pour toujours. Depuis cinq ans environ, l’Aïkido-Kyutai d’Yverdon, fondé en 1986, accueille des habitants de la localité française, passionnés par cet art martial, pour des journées de partage autour de la discipline. La particularité de l’aïkido est qu’il n’existe pas de compétition, puisque celui-ci ne prône pas le combat. Le week-end dernier, ils étaient une dizaine, à la salle de rythmique du collège du Cheminet, à partager leur vision de ce sport.

«Il y a un état d’esprit basé sur la non-violence, on combat ses propres mauvais réflexes. On se réapproprie notre corps, il y a de la persévérance, de la précision, énumère Eve-Lauren Haftgoli, élue récemment en tant que présidente du club yverdonnois. Ces journées apportent quelque chose en plus, on rencontre de nouvelles personnes. C’est le même aïkido, mais avec un regard différent.»

Un avis partagé par Yves Schaefer, instructeur au sein du club yverdonnois: «On tire du plaisir de ces rencontres. On peut échanger nos points de vue, même si ce qu’on fait est, dans le fond, différent.»

Ludovic Mealet, habitant de Nogent-sur-Marne, participe avec satisfaction à ces rendez-vous depuis quatre ans: «Ce sont deux écoles différentes, mais complémentaires. C’est positif. On s’enrichit de ces disparités. J’en sors toujours amélioré dans ma pratique. Il y a aussi un aspect convivial qui participe à l’intérêt de la chose.»

Gianluca Agosta