Fermé sur ordre de la Police cantonale du commerce, l’établissement va reprendre son activité.
Fermée dans le courant de l’été, l’Auberge communale de Vallorbe va rouvrir ses portes prochainement. Le syndic Stéphane Costantini l’a annoncé hier soir lors de la séance du Conseil communal. La solution privilégiée permet d’assurer une forme de continuité de l’exploitation, même si, formellement, une nouvelle tenancière prend la main.
Pour la Municipalité de Vallorbe, c’est un soulagement. En effet, l’exploitation de l’Auberge est étroitement liée à celle de l’ensemble du Casino, dans lequel la Commune a investi, il y a un peu plus de dix ans, des montants importants pour la rénovation et la mise à jour des équipements.
La fermeture de l’établissement avait suscité une vive émotion dans la localité. D’autant plus que celui-ci marchait bien et que la clientèle appréciait la cuisine.
Mais dans l’après-pandémie, le tenancier avait cumulé les retards en matière de charges sociales, ce qui, après un certain temps, entraîne quasi automatiquement la suspension de licence et la fermeture.
L’UAPE et les aînés
La fermeture abrupte posait un problème quant à la fabrication des repas pour la structure d’accueil de jour et les personnes âgées (repas à domicile). La Municipalité est intervenue auprès de la Police cantonale du commerce et elle a obtenu que, malgré la fermeture de l’établissement, le tenancier puisse continuer à préparer les repas pour l’UAPE et les aînés.
Une nouvelle tenancière
Depuis la fermeture, la Municipalité ou une délégation de celle-ci a eu plusieurs entretiens avec le tenancier. Finalement, une solution satisfaisante pour les deux parties a été trouvée. La compagne du tenancier, via une société à responsabilité limitée (Sàrl), devient tenancière. Elle s’est engagée à suivre les cours de licence. Son compagnon s’occupera exclusivement de la cuisine.
Formellement, un nouveau bail a été établi entre la Commune et l’exploitante.
En ce qui concerne l’exploitation pour ces prochains moins, elle sera couverte par la licence de l’une des employées. Cette solution satisfait tout le monde puisque les employés de l’Auberge, dès qu’ils ont pris connaissance des difficultés de leur patron, ont lancé une récolte de fonds.
Un suivi assuré
«Nous avons eu plusieurs entretiens avec eux. Ils nous ont présenté un business plan. Par ailleurs, la demande de licence a été déposée et la procédure de création de la Sàrl engagée. Nous avons décidé de faire confiance. Nous allons suivre l’évolution et avoir des contacts réguliers. L’Auberge fait partie du patrimoine communal et la Municipalité se doit de défendre les intérêts de la collectivité», explique le syndic Stéphane Costantini.
L’exécutif de la Cité du fer sera attentif à l’évolution des choses, notamment que les charges sociales soient acquittées. On relèvera aussi que la Municipalité a consulté la commission de gestion du Conseil communal avant d’entériner la solution trouvée.
Pour le syndic, il était important d’assurer la réouverture de l’établissement, mais pas à n’importe quel prix. Le fait que les interlocuteurs de la Municipalité ont fait preuve de transparence a permis de créer un climat de confiance.
Il faut dire aussi que la recherche d’un nouveau tenancier aurait certainement pris du temps.