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Laure Nicodet a de nombreux nouveaux atouts à faire valoir

21 octobre 2015

Patinage artistique – L’Yverdonnoise, qui vise les Championnats d’Europe, s’entraîne désormais à La Chaux-de-Fonds, au sein d’une structure d’élite.

Laure Nicodet partage son temps entre Yverdon, Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds. © Michel Duperrex

Laure Nicodet partage son temps entre Yverdon, Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds.

Laure Nicodet a vécu un été de bouleversements. L’Yverdonnoise a, à la fois, changé d’entraîneur et de patinoire. Elle n’a pas vraiment eu le choix, à vrai dire. A Neuchâtel, Myriam Loriol a annoncé qu’elle cessait d’enseigner. La solution s’est présentée un peu plus haut, à La Chaux-de-Fonds, où est arrivé Jean-François Ballester. En parallèle, elle continue de chausser les patins de temps à autre au Littoral, où une collaboration a été établie avec l’entraîneur récemment engagé, Bernard Glesser. «Ça a pas mal chamboulé mon organisation. Heureusement, j’ai moins de périodes en 3e année de lycée», raconte la patineuse artistique, qui étudie dans le bas du canton.

Par chance, le courant est vite passé entre elle et son nouveau coach. «Jean-François Ballester est positif et patient, des qualités qui me manquent un peu, reconnaît la Nord-Vaudoise, qui fêtera ses 18 ans dans quelques jours. Avec lui, je suis moins négative vis-à-vis de mes performances.» Surtout, aux Mélèzes, où une structure de haut niveau a été mise en place, et à laquelle les deux meilleurs couples du pays, entre autres, font partie, elle a retrouvé un esprit d’équipe. Elle est entourée de patineurs de haut niveau, à peine plus âgés qu’elle. Un cadre qui la comble: «Cela nous permet de voyager ensemble. J’apprécie de faire partie d’un groupe. Avant, je me sentais parfois un peu seule.»

D’un point de vue purement technique, la rencontre avec son entraîneur français lui a permis de retravailler certaines bases, de stabiliser son patinage. Des petites adaptations nécessaires pour lui permettre d’évoluer.

Un hiver parmi l’élite

Cinquième des Championnats suisses élite, l’an passé, Laure Nicodet a encore l’âge d’évoluer à la catégorie inférieure. Mais, cet hiver, la membre du cadre national juniors prévoit de s’aligner uniquement avec le sommet de la hiérarchie, y compris en international. C’est que, alors que les deux meilleures Suissesses de l’an passé ont raccroché leurs patins, il y a des places à prendre. Ses aspirations sont aussi ambitieuses que claires: être l’unique -il n’y a qu’une place-représentante helvétique aux Championnats d’Europe. «Un objectif réalisable, mais qui nécessite de remplir de nombreux critères, indique l’Yverdonnoise. Notamment celui d’atteindre les minima fixés par Swiss Ice Skating.» Et elle est pressée par le temps, puisqu’il ne lui reste plus qu’une date, avant les Nationaux, pour y parvenir. «Je suis capable de le faire à l’entraînement. A présent, il faut y parvenir en compétition.»

Epargnée par les blessures, cette année, épanouie dans son nouvel environnement, Laure Nicodet a plein de nouvelles cartes à sortir de sa manche.

 

Une 13e place à Nice

Engagée à Nice le week-end passé, Laure Nicodet a terminé 13e et 1re Suissesse de la compétition (elle a remonté de quatre rangs après le programme long), en réalisant son meilleur score personnel, cette saison. Son résultat n’a toutefois pas suffi à obtenir les minima requis par la fédération suisse pour être éligible pour les Championnats d’Europe. Si elle est satisfaite de poursuivre sa progression, elle tire un bilan mitigé de son escapade en France.

Manuel Gremion