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Laurent Colombatto montait trop vite pour les autres concurrents

23 juillet 2012

VTT – Le Français de Besançon, spécialiste de route et de cyclocross, a remporté hier l’Arnon Bike, épreuve qui s’était muée en marathon pour sa sixième édition.

Laurent Colombatto a remporté l'Arnon Bike en solitaire.

«La première descente était très technique, et je me suis pris une bonne gamelle.» Le Français Laurent Colombatto a franchi la ligne d’arrivée en tête, hier, près de la grande salle de Bonvillars. Mais il n’aura pas parcouru les 65 kilomètres du grand parcours de l’Arnon Bike sans difficulté, à l’instar des autres vététistes engagés.

«Ce parcours n’est pas évident, c’est vrai, mais il correspond à notre vision du VTT et à ce que nous voulions mettre en place», explique Raoul Payot, au nom des organisateurs. Son frère Guillaume possède les deux casquettes: membre du staff et concurrent. Il a pris le cinquième rang de la course. «J’ai participé à l’élaboration du tracé, mais je n’avais jamais eu l’occasion de le parcourir ainsi, d’une traite. Et franchement, il est vraiment chouette», relevait-il, son marathon bouclé.

Sur les sentiers du Nord vaudois, de Bonvillars aux Cluds, Guillaume Payot s’est affirmé comme le meilleur régional. «A vrai dire, je ne m’attendais pas à terminer parmi les cinq premiers, quand j’ai vu les concurrents au départ», souriait-il. Au rang des grands favoris de l’épreuve figurait le Neuchâtelois Nicolas Lüthi, vainqueur des deux dernières éditions de l’Arnon Bike. Cette fois, deuxième, il a dû s’avouer vaincu. «J’ai participé à un camp Jeunesse+Sport durant la semaine et il me manquait quelques heures de sommeil pour être au top», expliquait-il, en vantant les qualités démontrées par le vainqueur du jour à la montée.

La différence à la montée

«Moi, je ne suis pas un spécialiste de VTT, mais plutôt de route et de cyclocross, précisait Laurent Colombatto, 33 ans. Donc, dans les côtes, je prenais de l’avance, mais j’étais moins rapide que mes poursuivants dans les descentes.» En tête dès la première «ascension», il s’est fait rattraper après sa chute, mais a tout de même réussi à reprendre les commandes de la course. Au final, il a terminé avec 2’22 d’avance sur Nicolas Lüthi, pour sa première participation à l’Arnon Bike.

A l’heure où les meilleurs terminaient leur parcours, la bise balayait la région avec vigueur. «Ce n’est pas plus mal, souriait l’organisateur Raoul Payot. La bise a fini de sécher le terrain et, avec elle, il faisait frais, ce que les coureurs apprécient.» Avec des performances de choix et la collaboration du ciel, l’Arnon Bike a parfaitement réussi sa mue en marathon. La sixième édition de la manifestation a été belle… mais il faudra s’armer de patience avant de pouvoir vivre la septième: l’année prochaine sera sabbatique.

Résultats complets sur le site: www.mso-chrono.ch

Lionel Pittet