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L’aventure du petit Sean Joé venu d’Irlande

12 décembre 2013

Le fameux éleveur de Gossens, Rémy Erath, s’est envolé il y a quelques jours pour le Comté de Dublin, afin d’aller chercher une graine de champion de la race des Irish Wolfhound et le ramener dans le Nord vaudois. Retour sur son périple sur l’Ile d’Emeraude.

Sean Joé (à dr.) ici, encore avec trois de ses frères dans l’élevage en Irlande, semble déjà prêt pour son départ en Suisse.

Sean Joé (à dr.) ici, encore avec trois de ses frères dans l’élevage en Irlande, semble déjà prêt pour son départ en Suisse.

Il est connu dans toute l’Europe, l’élevage «Green Ireland» de la famille Rémy et Rose- Marie Erath, à Gossens, village faisant partie de la Commune de Donneloye. Le champion du monde Moloney et autres Colin, Carbury, Gilligan, Graham, Brian Boru, Toby, Mary, Lon Dubh, Maureen, Iduna, Gemma et Alanna – pour n’en citer qu’une partie et dans le désordre – font partie des chiens et des chiennes de la race Irish Wolfhound qui ont fait la renommée de cet élevage nord-vaudois. Ce dernier aligne, en effet, le riche palmarès de quelque 50 champions nationaux et internationaux en près de 40 ans d’élevage.

Si Rémy Erath a petit à petit renoncé aux expositions et a grandement réduit son effectif, il continue néanmoins à se passionner pour ces beaux chiens d’Irlande, aussi affectueux que grands et gracieux en même temps. Raison pour laquelle il s’en est allé récemment chez l’un des meilleurs éleveurs de l’Ile d’Emeraude, avec lequel il travaille depuis longtemps, pour acquérir Sean Joé, celui qu’il surnomme «Le petit dernier», âgé de deux mois.

La référence

A Ballyboughal, Rémy Erath entouré des éleveurs John et Kathleen Kelly, des références de la race des Irish Wolfhound. © Juillerat

A Ballyboughal, Rémy Erath entouré des éleveurs John et Kathleen
Kelly, des références de la race des Irish Wolfhound. © Juillerat

La Région Nord vaudois était du déplacement en Irlande, chez John et Kathleen Kelly, éleveurs d’expérience et de talent, dont la lignée «Nutstown» reste aujourd’hui la référence.

Depuis leur village de Ballyboughal, à une trentaine de kilomètres de Dublin, ils ont essaimé des champions partout dans le monde et justement dans la famille Irish Wolfhound de Gossens. Lon Dubh of Nutstown a, notamment, mis au monde quelquesuns des ténors de l’élevage de Rémy Erath.

«Nous sommes conscients que les années commencent à nous rattraper, bien que notre attachement et notre enthousiasme pour cette race soient toujours aussi intacts, déclare l’éleveur nord-vaudois. Le temps nous invite à un peu plus de modération, mais comme nous étions orphelins en mâle, je me suis décidé à faire ce voyage en Irlande. Les Kelly ont eu une superbe portée de six «boys» et trois «puppies» (comme on appelle là-bas, respectivement, les chiots mâles et femelles) et ils m’ont laissé choisir celui que je voulais. Un choix difficile d’ailleurs, tous ayant une parfaite typicité et la solidité qui caractérisent leur élevage».

Un futur géniteur

L’éleveur nord-vaudois a profité du voyage pour s’offrir une petite promenade à Dublin, ici sur le fameux Ha’penny Bridge.

L’éleveur nord-vaudois a profité du voyage pour s’offrir une petite
promenade à Dublin, ici sur le fameux Ha’penny Bridge.

Après un voyage en avion qu’il a bien supporté, Sean Joé s’est rapidement acclimaté à son nouvel environnement, même s’il est vrai qu’il fait plus froid dans le Nord vaudois que dans la verte campagne irlandaise. «Il y a dans son pedigree la plupart des ancêtres dont j’ai eu la chance de me servir dans le passé et qui m’ont valu de nombreux succès, poursuit Rémy Erath. Et comme je suis maintenant en contact régulier avec André Jaquet, Olivier Lagalisse et Patrice Yves, trois amoureux des Irish Wolfhounds en France, qui collaborent sur la même souche, nul doute que le petit Irlandais de Ballyboughal se place comme un futur géniteur intéressant pour chacun d’entre nous.» Comme on peut naturellement imaginer que le petit Sean Joé deviendra à son tour un futur champion.

 

Sean Joé est un digne représentant de la race des Irish Wolfhound

Un chien tout en puissance et en gentillesse

Harmonie des lignes et aisance dans les allures caractérisent un bon Irish Wolfhound, ou lévrier irlandais, qui peut atteindre 90 centimètres au garrot et accuser jusqu’à 80 kilos sur la balance.

Sean Joé vient tout juste de dépasser les 16 kilos, mais il va se développer rapidement puisque l’Irish Wolfhoud peut grandir jusqu’à dix centimètres par mois et prendre deux à trois kilos par semaine.

 

Besoin d’affection

C’est un chien équilibré, bienveillant et très sensible, parfois même sentimental. Bien que dégageant une impression de puissance, on peut lire dans son regard une immense gentillesse et un attachement qui ressemble à de la dévotion pour celui qui saura lui offrir toute l’affection dont il a besoin.

C’est le cas de la famille Erath, à Gossens, dont les nombreux champions ne sont pas arrivés par hasard, mais à force d’être entourés depuis la naissance jusqu’à l’âge adulte. «Car l’éducation du chiot est un savant dosage de fermeté et de souplesse, et il apprendra ce que vous vous donnerez la peine de lui enseigner», indique l’éleveur du Nord vaudois.

 

Roger Juillerat