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Le Balcon du Jura croit à sa saison d’hiver
© Michel Duperrex

Le Balcon du Jura croit à sa saison d’hiver

10 décembre 2020 | Edition N°2848

Sports de neige – Malgré le Covid et les difficultés financières,
les remontées mécaniques mettent tout en œuvre pour pouvoir accueillir les skieurs tout au long de la saison 2020/2021.

Corinne Graf, en tant que responsable marketing, communication et événements de la Société coopérative des Remontées mécaniques du Balcon du Jura vaudois (SCRMBJV), comment se présente la saison hivernale?

Pour l’instant, notre directeur général Alain Pointet a fait tout ce qu’il fallait pour que nous puissions ouvrir, notamment au niveau du respect des mesures sanitaires. Nous avons ainsi pu ouvrir les installations dimanche passé. Et nous avons tout mis en œuvre pour que, quand l’État major cantonal de conduite (EMCC) viendra contrôler si tout est bien en place, nous obtenions l’autorisation de prolonger l’ouverture.

La SCRMBJV connaît des difficultés financières, notamment en raison du peu de neige tombé l’hiver passé. Pourrait-elle devoir mettre la clé sous la porte prochainement si elle n’obtient pas d’aide des communes de Sainte-Croix et Bullet?

Nous devrions pouvoir nous en sortir cette saison, mais nous tablons sur un bon exercice. Et ça a bien commencé dimanche dernier, nos clients ont répondu présent. Il faut dire que le concept de protection a été soumis rapidement aux autorités, ce qui nous a permis d’ouvrir. Ce n’était pas le cas dans toutes les stations du canton.

Vous aviez dû annuler la remise des abonnements début octobre. Qu’en est-il du samedi d’ouverture du 19 décembre?

Il aura lieu. Nous avons cependant dû renoncer à l’apéro et au ski-test. La remise des abonnements avaient été annulée car les gens viennent des quatre coins de la Suisse pour l’occasion, et nous aurions vraisemblablement dû gérer le traçage des gens, prendre toutes les coordonnées.

Quelles dispositions avez-vous dû prendre pour respecter les mesures sanitaires?

Nous avons dû mettre des affiches un peu partout, et nous devons nous assurer que les gens portent le masque tant dans les files d’attente que sur les installations. Il s’agit aussi d’éviter les rassemblements aux parkings et donc de gérer les voitures qui arrivent pour que des personnes de différentes famille ne se retrouvent pas trop proches les unes des autres.

Le nombre de skieurs sera-t-il limité?

Pour le moment, nous n’avons pas eu d’écho à ce sujet. Mais il faut que les gens respectent les consignes. De même que les restaurants de la station, qui devront fermer en même temps que les pistes. Il faut qu’ils jouent le jeu sinon, en cas de contrôle, les autorités peuvent nous ordonner de cesser notre activité.

Parmi les événements que vous prévoyez d’organiser tout au long de la saison, quels sont ceux qui ont le plus de chance d’être maintenus malgré la pandémie?

Les manifestations telles que le Rallye à ski et la construction d’igloos, car nous avons un immense champ au pied du Chasseron, dans lequel les participants pourront facilement se tenir à distance les uns des autres. Les initiations au snowscoot devraient aussi pouvoir avoir lieu, car il y aura à chaque fois un moniteur avec une ou deux personnes de la même famille. Et nous venons de recevoir le feu vert pour les ouvertures à la pleine lune et de la buvette près de la zone débutants. Il y a donc du positif au milieu de toute cette incertitude. Ça fait du bien!

Il était un temps question de construire un télésiège entre les Replans et les Avattes. Où en est le projet?

Actuellement, nous n’en parlons plus, il est dans un tiroir, notamment pour des raisons financières. Mais nous sommes en train de travailler sur notre projet quatre saisons, pour pouvoir proposer des activités hors période hivernale. Nous pourrions donc remettre ça sur le tapis par la suite, car il est évident qu’un télésiège représenterait un atout majeur.

 

Muriel Ambühl