Le bon pain et ses boulangers à l’honneur

Reconnus pour leur savoir-faire et leur engagement, plusieurs boulangers ont été distingués sur le parvis du temple. Le Grandsonnois Christophe Ackermann a été désigné comme le meilleur artisan du canton.

Le Chapitre d’intronisation de la Confrérie vaudoise des Chevaliers du bon pain s’est déroulé samedi matin à la place Pestalozzi, à Yverdon-les-Bains. Il célèbre et récompense les boulangers pour la qualité de leur pain, leur amour du travail bien fait, leur créativité et le fait qu’ils perpétuent des techniques ancestrales tout en intégrant des innovations pour répondre aux goûts et aux attentes des consommateurs.

Christophe Ackermann, des Tuileries-de-Grandson, a été particulièrement à l’honneur en obtenant la meilleure moyenne lors de la taxation de ses pains. Il a ainsi été désigné meilleur boulanger du canton et a reçu le Pain d’Or. «C’est un honneur pour moi, a-t-il déclaré, après avoir reçu sa distinction. J’adresse ma reconnaissance à mes collaborateurs pour leur travail, pour leur responsabilité et leur engagement auprès de notre clientèle, à ma famille aussi, et je suis heureux de pouvoir transmettre mon savoir-faire à nos apprentis.»

Cinq autres artisans avaient aussi été nominés pour ce Pain d’Or: Yanick Bigler (Combremont-le-Grand), David Lhéritier (Romanel), Pascal Dubois et Jean-Marc Ducrot (Payerne), ainsi que Simon Nicod (Lucens).

Conseiller national distingué

Grand Maître de la Confrérie, Simon Nicod a d’ailleurs conduit la cérémonie, précédée d’un cortège des boulangers dans les rues du Milieu, du Collège et du Lac: «Nous vous apportons nos confraternelles salutations à vous toutes et tous présents sur cette place, vous qui êtes venus pour célébrer le pain et celui qui le confectionne chaque jour, a-t-il signalé. A 27 reprises depuis sa création en 1966, notre Confrérie a procédé à la remise des distinctions qui honorent les meilleurs artisans-boulangers du canton.»

La Confrérie distingue aussi des Compagnons du pain, soit des personnes qui, du fait de leur métier ou leur affinité, œuvrent dans l’entourage proche de la boulangerie artisanale. Comme cette année le conseiller national Jacques Nicolet, de Lignerolle, qui a su démontrer son engagement profond pour la terre vaudoise, tant par sa profession d’agriculteur que dans son rôle en politique. Jacques-Frédéric Sigler, directeur de l’École professionnelle de Montreux, a aussi reçu le sautoir de Bon Compagnon.

Boulangerie Gerber-Wyss au top

Le titre de Chevalier du Bon Pain a ensuite été remis aux boulangerie-pâtisserie Séverin Gerber-Grégory Wyss, d’Yverdon, Luca Cossetini, de Lausanne, et Fabrice Letourneur, de Savigny. Le Grand Maître a souligné que les deux Yverdonnois «se sont distingués depuis leurs débuts par leur savoir-faire artisanal et leur rigueur dans la fabrication de produits de haute qualité, en alliant tradition et modernité».

A suivi la remise des Etoiles aux vingt membres de la Confrérie ayant subi une nouvelle fois avec succès les épreuves d’évaluation lors de contrôles réguliers, dont le Grandsonnois Christophe Ackermann, le Sainte-Crix Eric Vuissoz, Yannick Bigler de Combremont-le-Grand et Christophe Bal-Blanc de Bercher, qui ont levé la main après la lecture du serment des Chevaliers.

L’hommage officiel

Aujourd’hui à la retraite et Chevalier d’honneur de la Confrérie, le fameux boulanger Roland Brouze, de Vallorbe, a rendu l’hommage officiel au pain et à ceux qui le fabriquent en citant un récit d’Alexandre Dumas et en déclarant à tous ses collègues combien ils contribuaient chaque nuit et chaque jour à créer un produit essentiel de la gastronomie. Le message des autorités locales a été présenté par le municipal Christian Weiler et la fête a pris fin autour des stands érigés sur la place Pestalozzi, avec des bons pains et d’exquises spécialités.

Championnat romand: régionale titrée

Samedi a aussi eu lieu,  à Aigle, la finale du Championnat romand et tessinois des boulangers-pâtissiers-confiseurs. Formée à la Maison Vuissoz, à Sainte-Croix, Emma Napoli (photo DR) a remporté le concours et elle est ainsi devenue championne romande. Après des semaines de préparation, l’épreuve a duré cinq heures et a été marquée par la bonne entente entre les participantes et les participants, ainsi que par une remarquable précision lors de la fabrication des produits.