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Le bonheur est dans les airs
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Le bonheur est dans les airs

31 juillet 2018 | Edition N°2300

Brice Fardel a chamboulé son quotidien lorsqu’il a découvert le saut. Le jeune homme de Mathod est désormais vice-président du Para-Club Valais.

Une seule journée, un unique saut a suffi à tout déclencher. Ce jour-là, il y a six ans, est née une vocation. Brice Fardel (en médaillon) est devenu un vrai mordu du parachutisme. «On avait offert un saut en tandem à ma maman pour son cinquantième anniversaire. Je l’ai accompagnée pour l’occasion, et la seule différence entre elle et moi, c’est que depuis je n’ai jamais arrêté», se souvient le Chavornaysan, désormais établi à Mathod.

Depuis lors, le Nord-Vaudois de 28 ans en a fait plus que son hobby, il a carrément bâti son quotidien autour du parachutisme. «Ma vie a changé le jour où j’ai fait ce premier saut en tandem», ose celui qui est aujourd’hui vice-président du Para-Club Valais (PCV). Tous les week-ends, lorsque les conditions le permettent, il prépare sa voile et se jette dans les airs à plusieurs reprises pour quelques minutes de pur bonheur. «Il y a d’abord cette sensation de chute assez indescriptible durant les premiers mètres; ensuite, c’est tout bonnement du vol, raconte-t-il en mimant les gestes. La première fois, au moment où je me suis posé, j’ai compris que c’était ce que je voulais faire.»

Chaque jour de cette semaine, les amateurs du genre ont rendez-vous dans la plaine de l’Orbe (voir encadré ci-dessous). Brice Fardel partage ses connaissances avec entrain au bord du terrain réservé au PCV, à l’aérodrome d’Yverdon-les-Bains. Il suffit de l’écouter parler avec conviction de sa passion quelques instants pour avoir envie de se jeter dans le vide avec lui.

Tout le monde adore

Le Mathoulon, qui pratique aussi le tandem, a pris congé pour pouvoir profiter de ces jours de saut et de ciel bleu. «Beaucoup imaginent que le parachutisme est réservé à une certaine élite. Ce n’est pas le cas. Il s’agit d’une discipline ouverte et accessible à tous. Au sein du club, par exemple, une personne malvoyante va être formée. Il existe aussi des harnais adaptés aux handicapés», explique celui qui espère que les activités de ces jours permettront de créer des vocations parmi ceux qui auront le courage de s’initier.

«Certains se lancent sans trop y réfléchir, d’autres ont besoin de temps, parfois de quelques années, avant de se décider. Mais ils ne le regrettent pas, assure Brice Fardel. Autant que je me souvienne, une fois au sol, jamais quelqu’un avec qui j’ai sauté ne m’a dit qu’il n’avait pas aimé. Tout juste une personne avait-elle trouvé l’exercice un peu extrême.» Les autres ont trouvé le parachutisme à couper le souffle.

Manuel Gremion