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Le Canton lance un appel à la solidarité
Yvonand, 1er septembre 2020. Jocelyne Milazzo, curatrice. © Michel Duperrex

Le Canton lance un appel à la solidarité

2 septembre 2020 | Edition N°2778

Curatelles – Le Département des institutions et du territoire du Canton de Vaud entame sa nouvelle campagne de recrutement de curatrices et curateurs volontaires, dans l’espoir de susciter des vocations.

La campagne 2020 du Département des institutions et du territoire (DIT) se déploie dès aujourd’hui à travers le canton. Baptisée «J’ai choisi», elle cherche à recruter quelque 600 nouvelles curatrices et nouveaux curateurs, prêts à consacrer un peu de leur temps pour rendre service à des personnes vulnérables. Ces volontaires seront indispensables pour assurer les besoins futurs du canton et le fonctionnement du dispositif en 2021.

Besoin «d’anticipation»

Le chiffre de 600 citoyennes et citoyens semble important: il répond avant tout à un besoin «d’anticipation», selon le Service des curatelles et tutelles professionnelles de l’État de Vaud. En effet, il faut prévoir un curateur pour une pupille, même si d’aucuns acceptent plusieurs mandats. Il s’agit aussi de pouvoir proposer une large palette de profils, tant au niveau des compétences du curateur (langues parlées, profession…) que de ses intérêts (s’occuper de personnes jeunes ou âgées, en situation de handicap, en provenance d’une certaine zone géographique…).

«Il faut le faire avec le cœur»

Venir en aide à son prochain a toujours été une évidence pour Jocelyne Milazzo. Arrivée à la retraite en 2016, la Tapa-Sabllia décide de devenir curatrice. Depuis, elle a suivi jusqu’à 11 pupilles à la fois! «Chaque fois, je suis placée dans une situation différente. Certains mandats se limitent à faire les paiements et à voir le pupille une fois par année. Pour d’autres, je suis bien plus impliquée, avec une rencontre tous les quinze jours!»

Cette passionnée trouve une profonde satisfaction à «sortir des gens de situations difficiles». Un investissement qui entraîne son lot de frustrations, parfois, mais enseigne aussi des astuces. «L’un de mes pupilles est si reconnaissant qu’il me considère comme une deuxième maman!», rit Jocelyne Milazzo.

Un soutien nécessaire

«Savoir que quelqu’un dépend de nous, ça met une certaine pression, reconnaît Stéphanie Thelin, curatrice à Yverdon-les-Bains. Mais c’est agréable de se sentir utile et importante. Ma pupille m’a remerciée d’entreprendre certaines démarches à sa place, car elle ne les aurait jamais menées toute seule, par peur de ne pas être prise au sérieux.» Avec conviction, cette volontaire depuis 2019 affirme la nécessité d’apporter un soutien aux personnes fragilisées, d’autant «que ça ne coûte que quelques heures, de la rigueur et une bonne organisation.»
Les intéressés, quel que soit leur profil, peuvent s’annoncer via un formulaire d’inscription sur le site internet www.vd.ch/curatelles. À bon entendeur…

Marine Brunner

Rédaction