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Le chantier de la Passerelle divise

17 juin 2014

La présence d’un véhicule immatriculé en république tchèque sur le site du collège de la Passerelle interpelle. La Ville déplore ce phénomène, mais avoue son impuissance.

Le pavillon de la Passerelle.

Le pavillon de la Passerelle.

L’installation d’un pavillon provisoire au Collège de la Passerelle fait jaser du côté de la Cité thermale.

En effet, le fait de voir des plaques d’immatriculation tchèques sur le chantier suscite les réactions des habitants, qui n’ont pas manqué de manifester leur perplexité, sur Facebook ou à notre rédaction, par téléphone. Les créneaux horaires des collaborateurs (ils auraient travaillé à plusieurs reprises jusqu’à tard le soir) sont aussi une source de mécontentement pour le voisinage.

Le choix du local d’abord

Le fameux véhicule immatriculé en République tchèque, source de nombreuses réactions au sein de la Cité thermale.

Le fameux véhicule immatriculé en République tchèque, source de nombreuses réactions au sein de la Cité thermale.

Marianne Savary, la municipale yverdonnoise en charge de l’urbanisme et des bâtiments, regrette cette situation, mais fait aveu d’impuissance. «Ce marché a été attribué à Condecta, une entreprise basée à Echallens, sur appel d’offres. Nous n’avons pas la maîtrise sur les sous-traitants. Si nous avons le choix, nous préférons travailler avec des entreprises locales ou régionales », concède-t-elle.

Benoit Weber, chef de projet chez Condecta, précise qu’il ne s’agit pas d’un cas de sous-traitance.
«Nous faisons venir du matériel et des monteurs de l’étranger. Les collaborateurs ont des contrats soumis aux règles en vigueur en Suisse. Ils sont payés à l’heure selon un forfait conforme aux exigence cantonales. Tout est en règle», garantit-il.

 

Unia surveille les travailleurs détachés

Dans le cas présent, Pietro Carobbio, responsable du secteur de la construction chez Unia-Vaud, ne peut pas établir si les collaborateurs oeuvrant sur le chantier du Collège de la Passerelle sont des travailleurs détachés. Cette pratique qui consiste à s’attacher les services de membres du personnel d’entreprises étrangères sur sol suisse est, selon lui, source d’abus, notamment en matière salariale.

Ludovic Pillonel