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Le chef-lieu perd  son chef de l’urbanisme
Yverdon, 16 décembre 2015. Markus Bärtschi, chef de service URBAT. © Michel Duperrex

Le chef-lieu perd son chef de l’urbanisme

23 mai 2019 | Edition N°2505

Yverdon-les-Bains – Markus Bärtschi quittera son poste
à la fin du mois de septembre.

Il ne sait pas encore de quoi sa fin d’année sera faite. Ce qui est certain, en revanche, c’est que son avenir professionnel ne s’écrira plus dans les bureaux communaux, dès le 1er octobre. Chef du Service de l’urbanisme à Yverdon-les-Bains, Markus Bärtschi a décidé de prendre le large, après quinze ans de bons et loyaux services. «J’ai une furieuse envie d’aller voir autre chose», explique-t-il. S’il n’a pas encore de projet concret, il a «le sentiment, à 48 ans, d’être arrivé au bout d’un cycle».

Cette démission s’inscrit dans une série, puisque plusieurs urbanistes ont quitté leur poste ces dernières années. Lorsque le successeur de Markus Bärtschi entrera en fonction – le poste sera mis au concours prochainement –, il chapeautera donc une équipe relativement nouvelle. «On va tout mettre en œuvre pour qu’il y ait le moins de pertes de savoir possible», assure Markus Bärtschi.

«C’est la mémoire du service qui s’en va», regrette le conseiller communal Vassilis Venizelos, qui s’était inquiété de savoir si l’Urbanisme avait suffisamment de ressources, il y a un mois et demi, lors de la séance de l’organe délibérant. Pointant les tensions au sein du service dont 24heures s’était fait l’écho, en avril dernier, l’écologiste s’interroge aujourd’hui sur cette nouvelle démission et sur la capacité de la Ville à porter les dossiers majeurs qui se profilent sur le plan du développement territorial. «J’espère que la Municipalité fera son introspection et qu’elle analysera les raisons de tous ces départs», souligne-t-il.

«C’est en cours», répond Gloria Capt, municipale de l’Urbanisme et des Bâtiments. Interpellée par l’article de nos confrères, elle a demandé aux Ressources humaines de la Ville «d’examiner dans quelle mesure ces rumeurs sont avérées ou non, et si ça correspond à un sentiment dans le service». Si elle ne croit pas à des tensions, l’élue note toutefois que, sur un plan général, la loi sur l’aménagement du territoire (LAT), dont les directives n’arrêtent pas de changer, contribue à mettre les urbanistes sous pression.

Ces bouleversements, Markus Bärtschi ne les connaît que trop bien: «La LAT a complètement modifié la méthode de travail que nous avions ces trente dernières années.» Pas de quoi le dégoûter, toutefois, lui qui ambitionne «de prendre un peu de hauteur pour aborder les enjeux de l’aménagement du territoire, après avoir passé quinze ans dans le microcosme d’une collectivité locale».

Caroline Gebhard