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Le Choeur Scala est en danger

5 mai 2015

Yverdon-les-Bains – Les directions des écoles ont décidé de privatiser la chorale, qui regroupe 37 élèves. Un changement qui pourrait mettre à mal l’ensemble.

Le Choeur Scala lors de la dernière veillée de Noël. © Duperrex -a

Le Choeur Scala lors de la dernière veillée de Noël.

Le Choeur Scala, qui regroupe les jeunes des écoles d’Yverdon-les-Bains depuis l’été 1995, est en péril. Et contrairement à d’autres ensembles, le problème ne vient pas d’un manque de chanteurs, puisque 37 adolescents travaillent leur voix, chaque mardi, pour offrir des concerts, dont la traditionnelle veillée de Noël. Les directions des établissements scolaires ont pris la décision de se séparer de leur choeur.

«Ils craignent qu’avec la nouvelle Loi sur l’enseignement obligatoire, il y ait des problèmes d’ordre légal en cas d’accident lors des voyages ou des concerts, qui n’ont pas lieu dans le cadre scolaire», tente d’expliquer France Dupasquier-Nicolet, directrice du Choeur Scala depuis 2002, qui a été étonnée d’apprendre que la direction cesserait l’activité de cette organisation.

«Il est vrai qu’il y a une zone grise, quant à savoir si nous sommes une organisation scolaire ou privée», admet la directrice, en expliquant que le choeur chante lors de différents évènements extrascolaires. Les Yverdonnois se préparent, par exemple, pour chanter dans les Grisons lors du Festival suisse de choeurs d’enfants et de jeunes.

Jusqu’ici, la directrice et un pianiste sont rémunérés par les écoles, à la hauteur d’une période par semaine. «Ce n’est pas grand-chose, et ça permet de proposer des cours de chant gratuitement aux élèves», explique France Dupasquier-Nicolet, craignant qu’aucune bonne âme n’offrira de son temps pour permettre aux jeunes de chanter dans des conditions similaires.

La décision des directions des établissements, ajoutée au fait que la directrice de la chorale avait prévu de remettre sa baguette, pourrait porter un coup fatal au Choeur Scala.

 

«Pas une mise à mort»

«L’objectif n’est pas de cesser les activités du Choeur Scala, mais de le privatiser. L’idée n’est pas de le mettre à mort», a brièvement expliqué Georges Berney. Le directeur du collège Léon Michaud a cependant indiqué ne pas être informé de tous les détails de «cette longue histoire» et nous a renvoyés à ses confrères des autres établissements scolaires. Ces derniers n’étaient toutefois pas disponibles.

Muriel Aubert