Le club né d’une quadruple entente

Racketlon – Tennis, squash, badminton et tennis de table en un: le Racketlon Yverdon, fondé cet hiver sous l’impulsion d’amateurs de chaque discipline, utilisera les infrastructures des clubs yverdonnois.

De g. à dr.: Frédéric Doan (polyvalent), Viktoria Szendrei (tennis), Cédric Küenzi (tennis), Adeline Kilchenmann (badminton) et Julien Ming (tennis de table), les membres du comité du Racketlon Yverdon. Manque: Michael Rychetsky.

L’histoire a commencé à un cours de répétition de l’armée. Julien Ming y rencontre le président de la Fédération suisse de racketlon, qui lui fait découvrir son sport. L’aventure se poursuit à la HEIG-VD, où le pongiste yverdonnois décide, avec son ami Cédric Küenzi, tennisman à Valeyres-sous- Montagny, de s’essayer à la discipline multiple. «On a fait un tournoi, et on a pris des secouées en squash», se souvient le joueur de tennis de table.

Une découverte un peu douloureuse qui n’a pas découragé le moins du monde le duo de sportifs. En 2010, déjà, ils convainquent d’autres polyvalents de les rejoindre, et créent une équipe d’interclubs. Celle-ci évolue en LNB, la deuxième des deux divisions alors existantes en Suisse. Touché de plein fouet par le virus racketlon, l’inusable Julien Ming, par ailleurs président du Club de tennis de table d’Yverdon, s’investit pour son nouveau sport au sein de la Fédération, avant tout en Romandie. La machine est lancée.

Premier tournoi en septembre

Arrive 2014, une année charnière. Des amateurs des quatre sports prennent goût à changer de raquette comme de chaussettes. Martin Bruand, spécialiste ès squash de la Cité thermale, émet alors le souhait d’organiser un tournoi de racketlon à Yverdon, histoire de mesurer l’écho que celui-ci pourrait rencontrer. C’est fait en septembre, dans les murs du Tennis-Club Yverdon. Le succès est au rendez-vous. «Il y a eu de l’engouement parmi les joueurs et, surtout, on s’est bien entendus entre les différents clubs», relève Julien Ming. Cerise sur la gâteau, l’équipe yverdonnoise est promue en LNA. La vitrine parfaite.

Le moment est venu de fonder un club: le Racketlon Yverdon (RY), imaginé cet hiver. Trois axes se dégagent: l’organisation d’un à deux tournois par année; la création de deux nouvelles équipes d’interclubs dès cette saison; et, surtout, la réalisation d’un «passeport racketlon».

Un passeport racketlon

«Le passeport permettra aux membres d’accéder aux infrastructures des clubs de tennis, de squash, de badminton et de tennis de table d’Yverdon, à l’occasion d’entraînements organisés, explique Cédric Küenzi, le président du Racketlon Yverdon. On a, pour l’heure, l’accord oral de toutes les parties.»

Le nouveau club, qu’on peut dire né de l’entente de quatre autres, compte sur un comité composé de joueurs venus de trois disciplines.

La phase séduction peut débuter. Il s’agit de recruter de nouveaux adéherents. «On a une vingtaine de contacts, mais on ne sait pas à quoi s’attendre réellement», souligne Julien Ming, vice-président du RY. «On va démarcher dans les clubs, organiser une séance d’information», précise Cédric Küenzi.

En outre, un logo et des maillots sont en création. La politique de tarifs, tributaire des autres clubs, est en discussion. Enfin, un site web est en construction. Il s’agit d’avoir un système performant, car il faut coordonner quatre sports.

Si la sauce prend, le président imagine alors déjà la suite. «J’aimerais élargir le partenariat à d’autres clubs de la région, afin de proposer plus d’entraînements», envisage Cédric Küenzi. L’histoire ne fait que commencer.

Séance d’information

Le Racketlon Yverdon organisera une séance d’information ouverte à tous les sportifs intéressés par la discipline. Celle-ci aura lieu le lundi 23 mars, à 19h30, dans un lieu encore à définir.

Les tournois organisés cette année dans la Cité thermale (deux des quatre dates en Suisse romande) sont programmés aux samedis 25 avril et 26 septembre. Ils sont ouverts à tous.