Le Comptoir combier aura bien lieu

La foire ouvrira bien ses portes le 29 avril prochain. Après l’annonce de son annulation il y a quelques jours, ses organisateurs se sont mobilisés. Ils ont trouvé le nombre d’exposants nécessaire. L’épisode 2010 invite toutefois à la réflexion.

Le Comptoir fêtera cette année sa 33e édition.

«Le 33e Comptoir de la vallée de Joux aura bien lieu du jeudi 29 avril au dimanche 2 mai 2010», a informé son comité jeudi dernier dans la Feuille d’avis régionale. Le 25 février, ce même comité avait annoncé l’annulation de la manifestation en raison d’un manque d’inscriptions. Le prochain rendez-vous avait été fixé en mai 2011.

«Annuler a été l’une de nos décisions les plus difficiles à prendre, commente le président du comité, Laurent Tièche. Nous avions toutefois enregistré trop d’annulations. Car nous ne sommes pas comme d’autres comptoirs qui peuvent modifier leurs frais fixes en adaptant la taille de leur cantine.»

Depuis une quinzaine d’années, la foire se déroule en effet au Centre sportif de la Vallée. Chaque année, ce sont environ 50 commerçants et artisans qui se partagent une huitantaine de modules. Le pic des réservations avait été atteint lors du 30e anniversaire de la manifestation. Depuis, la fréquentation est en baisse: «Mais, là, nous avons vraiment été surpris, reconnaît le président. C’est toujours difficile de connaître les raisons des exposants. Certains parlent de trop de travail. D’autres répondent qu’ils seront là l’année prochaine.» Selon le responsable, la crise ne serait pas en cause.

Et si la manifestation n’avait simplement plus la cote? Pour Laurent Tièche, la longévité du Comptoir est la preuve de son utilité. Et d’avancer d’autres bonnes raisons. Cette foire est un outil commercial. Ensuite, elle est un rendez-vous incontournable de la vie combière où les habitants se retrouvent pour y passer un moment convivial. Enfin, pour les enfants, il signifie la présence des forains à la Vallée. «Le Comptoir a sa raison d’être, répète le président. D’ailleurs chaque année, nous accueillons de nombreux visiteurs du pied du Jura qui viennent y chercher la compétence et le service à la clientèle de nos professionnels.»

Une solution régionale

Il y a quelques jours, Laurent Tièche, son comité et les coopérateurs de la société organisatrice se sont ainsi donné 48 heures pour trouver les exposants manquants: «L’annulation a été la goutte qui a mis le feu aux poudres, sourit aujourd’hui le président, en citant un municipal. Les modules ont rapidement trouvé preneur, prouvant ainsi que nous ne sommes pas les seuls à rester convaincus par la raison d’être du Comptoir.» Suite à cet épisode, le comité sera bien obligé de réfléchir à la forme de la manifestation, notamment à sa fréquence, dont le rythme annuel reste toutefois un but. Pour Laurent Tièche, il n’est pas question de toucher à la gratuité de l’entrée rendue possible grâce à l’aide financière des communes. Difficile également d’en demander davantage à ces dernières, qui «jouent parfaitement leur rôle». Le mariage avec une foire commercialise voisine n’apparaît pas davantage comme une solution. Si les comités se concertent et s’entendent sur des aspects organisationnels tels que la sécurité, leur travail consiste à défendre et soutenir les commerçants de crû, souligne Laurent Tièche: «La solution devrait être régionale.»