Chavornay – Bryan Lauper a repris et modernisé le Café Laurent, l’établissement familial et emblématique du village aux mains de la famille depuis 1886. Modernité et authenticité sont les maître-mots du lieu, rebaptisé Le Petit corbeau.
Chez les Lauper, la restauration, c’est une affaire de famille. De passion, aussi. Le 1er septembre dernier, Bryan Lauper, 28 ans, a repris le Café Laurent, alors tenu par son père, Olivier. Bien connu des habitants, l’établissement a été rebaptisé Le petit Corbeau, «pour rappeler le sobriquet des Chavornaisans », souligne le tout nouveau tenancier.
Pour mieux cerner l’histoire qui habite les lieux, il faut remonter à la fin du 19e siècle, en 1886, lorsque le «Parisien» Charles Laurent ouvre le café, rapidement surnommé «La Meule» par ses clients et amis. Il n’a, depuis, jamais fermé ses portes : cinq générations plus tard et exactement trente ans après son père, Bryan Lauper, au bénéfice d’une solide formation dans le domaine, se lance à son tour.
«Il s’agit du premier véritable et authentique café du village», argue, d’entrée, Bryan Lauper. Et il sait de quoi il parle. «On habitait le même bâtiment, j’ai passé toute mon enfance à jouer dans ce bistrot.»
«familial et authentique»
Fougue de la jeunesse aidant, celui qui a fait ses armes au sein de plusieurs grands palaces de renom de la région et à l’étranger, a souhaité apporter un vent de fraîcheur à l’établissement. Création d’une salle à manger indépendante, nouvelle carte des mets, des vins de qualité supérieure : le jeune indépendant n’a pas lésiné sur les moyens. «Même si j’ai amené une touche moderne, j’ai quand même voulu conserver le côté familial et authentique de l’endroit», tempère-t-il. En témoigne, par exemple, la provenance des produits : «La très grande majorité des ingrédients proviennent du Nord vaudois ; vins et bières y compris. Cet ancrage local est fondamental pour moi», souligne celui qui voue une véritable passion au monde du terroir et des «bonnes choses».
Si Bryan Lauper espère que la clientèle habituelle se montrera toujours fidèle, il ne cache pas sa volonté d’attirer des épicuriens extérieurs au village. Tartare de féra, caille confite et autres risottos d’épeautre : la carte du restaurant à de quoi faire saliver. «Je souhaite apporter quelque chose de nouveau, de proposer quelque chose d’authentique et raffiné à la fois», souligne, plein d’ambition, le Chavornaisan. Mais que les aficionados des plats dit «de brasserie» se rassurent, ils pourront continuer à déguster rognons, onglets et tartares en tout genre ; «ces plats font aussi notre renommée», conclut Bryan Lauper.
Cartes, horaires et réservations sur : www.lepetitcorbeau.com.