A l’occasion de la cérémonie d’assermentation, la commandante de la Police cantonale a prévenu d’un nouveau danger.
A l’occasion de l’assermentation des nouveaux policiers cantonaux, tant le conseiller d’Etat Vassilis Venizelos, en charge de la Sécurité, que la commandante de la Police cantonale Sylvie Bula ont insisté sur la nécessité pour les policiers de s’adapter au combat d’une criminalité dont les formes évoluent à grande vitesse.
Sylvie Bula a notamment relevé l’évolution des technologies – on est passé de la machine à écrire au smartphone – qui s’est accompagnée d’une même démarche au sein de la police, avec les analyses ADN, le scanner 3D ou encore le robot d’intervention.
Elle a aussi osé la comparaison avec les données fournies il y a trente ans lors de la conférence de presse annuelle consacrée au bilan de criminalité. Une manière d’interpeller les autorités politiques, car sans moyens humains et technologiques, les policiers ne peuvent mener à bien les missions qui leur sont confiées.
Pas d’alarmisme, mais…
Et comme gouverner c’est prévoir, anticiper n’est pas alarmer, a-t-elle précisé. Elle voit pointer deux dangers, la problématique liée à la dépendance et, c’est une première, les problèmes inhérents à la densification, liée à l’immigration. On n’est pas (encore?) dans les banlieues françaises, mais l’avertissement paraît clair.
«Notre efficience dépend de notre capacité à comprendre et à nous adapter à la société que nous servons», a relevé la commandante, pour qui l’interopérabilité avec les corps de sécurité des autres cantons et pays qui nous entourent est une nécessité, à l’heure de la criminalité sans frontières. Mais les moyens doivent suivre.
Sylvie Bula a rappelé aux nouveaux policiers leurs droits, y compris celui d’utiliser la contrainte, «qui s’accompagnent de devoirs». Elle a conclu son intervention en rendant hommage aux proches et amis des policiers: «Votre soutien est inestimable. Votre fierté est le reflet de leur réussite.»
On relèvera encore qu’en cette journée particulière, la Police cantonale a accueilli une classe de gymnasiens en immersion. Une action qui pourrait susciter des vocations.
